Nabil Ennasri
Débat sur RFI sur la géopolitique de l'Arabie Saoudite en présence de la journaliste Hala Kodmani et des chercheurs Marc Lavergne et Nabil Ennasri
Dimanche 12 août, l'émission "Géopolitique, le débat" était consacrée à l'Arabie Saoudite. Pendant plus de trente minutes, trois intervenants ont pu décortiquer les ressorts de la politique initiée par le royaume wahhabite à l'heure où le prince Mohamed ben Salman s'accapare tous les pouvoirs.
Invités :
- Hala Kodmani, journaliste à Libération, spécialiste du PO, a publié « Seule dans Raqqa », aux Editions Equateur en 2017
- Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS sur le Moyen-Orient et la Corne de l'Afrique
- Nabil Ennasri, docteur en Sciences politiques, a publié « L’énigme du Qatar » en 2013, aux éditions de l’IRIS.
Le Qatar dément les accusations du Sunday Times sur le Mondial 2022
Le Sunday Times a révélé, dimanche 29 juillet, que le Qatar aurait mené des "opérations noires" pour discréditer les dossiers de candidature de ses rivaux pour l'attribution du Mondial 2022. L'émirat n'a pas tardé à rejeter en bloc ces accusations.
D'après le journal britannique, le comité d’organisation du Qatar aurait payé une agence de relations publiques ainsi que d’anciens agents de la CIA afin de relayer des « fausses informations » concernant ses rivaux lors de la campagne pour l'attribution de la Coupe du monde 2022. A l'époque, Doha était en concurrence avec l'Australie, le Japon, la Corée du sud et les Etats-Unis. Ces méthodes douteuses sont contraires aux règlements de la FIFA qui interdit aux pays candidats de colporter de fausses rumeurs sur d'autres membres dans le but d'avantager un dossier.
Après l'édition en Russie, le Qatar s'apprête à recevoir "le Mondial de tous les Arabes" en 2022
Le Mondial en Russie vient de se terminer et place désormais à celui du Qatar. Organisé dans quatre ans et présenté par l’émir Tamim comme celui de « tous les Arabes », cette édition aura à relever de lourds défis.
À l’occasion d’une cérémonie organisée dimanche 15 juillet au Kremlin, le chef d’Etat russe Vladimir Poutine a remis un ballon officiel de la Coupe du monde à l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani.
Buffon au PSG : un pari risqué?
Après plusieurs semaines de tractations, l’officialisation de l’arrivée de Gianluigi Buffon au Paris Saint Germain a été actée vendredi 6 juillet 2018. La légende italienne s’est engagée avec le champion de France jusqu’en 2019, avec en option une année supplémentaire.
En acceptant de revêtir la tunique du PSG, Gianluigi Buffon devient le 437ème joueur de l’histoire du club depuis sa création en 1970. A 40 ans, le Transalpin va connaitre sa première expérience à l’étranger après avoir débuté sous les couleurs de Parme (1995-2001), puis s’être durablement installé à la Juventus (2001-2018).
Gianluigi Buffon au PSG : "Je viens avec l'enthousiasme d'un enfant"
Trois jours après avoir officialisé la signature de Gianluigi Buffon, le Paris Saint-Germain (PSG) a organisé, ce lundi, une conférence de presse de présentation du gardien italien. Précédé par Nasser al-Khelaïfi qui a confié qu’il avait « toujours pressenti qu’il allait venir à Paris », le champion du monde 2006 a déclaré, en français, qu’il « était très excité par cette nouvelle aventure ». L'Observatoire du Qatar a couvert l'évènement et vous propose la restitution des propos du légendaire portier.
A quand remontent les premiers contacts avec le PSG?
Gianluigi Buffon : Cela a débuté en mai. Cela a été une surprise. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié. Je commençais à planifier un avenir différent. J’ai toujours eu une ambition et l’espoir que quelque chose arrive. Je sentais que j’avais encore en moi des choses à donner. La vie est imprévisible !
Tribune de Rony Brauman, Pierre Conesa et Nabil Ennasri sur l'Arabie Saoudite publiée par Libération
Le journal Libération a publié une tribune sur l'Arabie Saoudite signée par trois personnalités dont le directeur de L'Observatoire du Qatar. Ils y dénoncent le manque de clairvoyance de certaines élites françaises sur la prétendue "révolution" qu'entreprendrait le nouveau pouvoir saoudien à l'heure de l'effroyable guerre au Yémen et du durcissement autoritaire à l'oeuvre au sein de la monarchie notamment vis-à-vis des militantes féministes. Cette contribution paraît au lendemain de la réunion en trompe l'oeil tenue à Paris et voulue par l'Elysée et Riyad sur la situation humanitaire au Yémen.
Extrait de la tribune : "Sur le plan régional enfin, est-il utile de rappeler que le régime joue un rôle moteur dans la déstabilisation d’une grande partie du Moyen-Orient ? Le soutien aux groupes islamistes en Syrie commence à se tarir. Mais à Bahreïn, ce sont ses troupes d’occupation qui, depuis sept ans, maintiennent à bout de bras la monarchie sunnite des al-Khalifa qui a failli être renversée par un mouvement populaire exigeant plus de justice sociale. Depuis, la majeure partie de la population de l’archipel vit sous la loi martiale avec arrestations arbitraires, interdiction des partis politiques, blocus total contre les villages «dissidents» et déchéance de nationalité au quotidien… Au Yémen, guerre voulue et déclenchée par MBS alors qu’il était ministre de la Défense, le massacre se poursuit en silence et le pays, après une épidémie de choléra, est menacé par la famine. La situation ne fait aujourd’hui qu’empirer avec l’assaut violent ordonné il y a quelques jours par les troupes saoudiennes et émiriennes sur le port d’al-Hodeida par lequel arrive la majeure partie des importations et de l’aide internationale."
Pour lire l'intégralité de la tribune, c'est à ce lien : http://www.liberation.fr/debats/2018/06/28/arabie-saoudite-une-dictature-acceptable_1662569
Crise du Golfe : Oman monte au créneau contre les Emirats arabes unis et se rapproche du Qatar
Le discret Sultanat d’Oman monte au créneau face aux provocations des Emirats arabes unis suite à l’affichage, en janvier dernier par le musée du Louvre d’Abou Dhabi, d’une carte litigieuse. Celle-ci, accrochée dans la partie du musée réservée aux enfants, avait présenté la région omanaise de Musandam comme appartenant au territoire émirien. Depuis, les Omanais ont pris une série de mesures de rétorsion à l’encontre de leur turbulent voisin.
L’épisode du musée du Louvre qui avait fait grand bruit dans la presse internationale il y a quelques mois n’a pas encore fini de faire parler de lui. Considéré par de nombreux internautes comme sciemment prémédité, ce révisionnisme géographique semble avoir fait sortir de ses gonds un acteur majeur de la médiation dans la région du Golfe.
Interview with French journalist Olivier Da Lage on the new strategic equation in the Gulf
Olivier Da Lage is the Editor-in-Chief of the radio station RFI. Considered one of the best experts in the Gulf region where he lived for three years (more precisely in Bahrain), he is the author of several books on the subject such as "Qatar, the new masters of the game", (collective work), Demopolis, 2013, "Thirty years that shook the Persian Gulf, Éditions du Cygne, 2011" and "Geopolitics of Saudi Arabia”, 2nd edition, Complexe, Brussels, 2006. He is also a specialist in India and has just published "India, Desire for Power", Armand Colin, 2017. He agreed to answer questions for L’Observatoire du Qatar.
You said last Monday evening at the conference on the crisis in the Gulf held in the French Institute for International and Strategic Affairs (IRIS), Paris, that the withdrawal of the United States from the Iran nuclear deal was responding to a "plot". Could you clarify your own position on that?
Even a successful plot, I would say, which had been implemented by the coalition formed by Israel, Saudi Arabia and the United Arab Emirates. Saudi Arabia had discovered very late the existence of secret negotiations between Iran and the Obama administration extending over many months in the Sultanate of Oman, without Riyadh having been informed.
Entretien avec Olivier Da Lage sur la nouvelle équation stratégique dans le Golfe
Olivier Da Lage est rédacteur en chef à RFI. Considéré comme l'un des meilleurs connaisseurs de la région du Golfe où il a vécu trois années (Bahreïn), il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la question comme "Qatar, les nouveaux maîtres du jeu", (ouvrage collectif), Demopolis, 2013, "Ces trente ans qui ébranlèrent le golfe Persique, Éditions du Cygne, 2011" et "Géopolitique de l'Arabie saoudite, 2e édition, Complexe, Bruxelles, 2006". Il est également spécialiste de l'Inde et il vient de publier "L'Inde, désir de puissance", Armand Colin, 2017. Il a accepté de répondre aux questions de L'Observatoire du Qatar.
Vous disiez lundi soir lors d’une conférence sur la crise dans le Golfe organisée à l’IRIS que le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien répondait à un « complot ». Pourriez-vous préciser votre pensée ?
Et même un complot qui a réussi, mis en œuvre par la coalition formée par Israël, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. L’Arabie Saoudite avait très tardivement découvert l’existence de négociations secrètes entre l’Iran et l’administration Obama s’étendant sur de nombreux mois au sultanat d’Oman, sans que Riyadh en ait été averti. Oman paie aujourd’hui encore le ressentiment saoudien d’avoir été tenu à l’écart d’une négociation que l’Arabie désapprouvait de toute façon.
Mondial 2018 : comment l’Arabie Saoudite a souhaité piéger beIN Sports
À moins de dix jours du Mondial en Russie, beIN Sports monte au créneau contre une chaîne pirate, BeoutQ, qui retransmet illégalement tous ses programmes dans le monde arabe. Cet épisode traduit la prégnance d’une crise qui s’enlise entre les pays du Golfe.
La tension qui traverse les pays du Golfe se joue également sur le terrain sportif. Dernière péripétie en date, l’attaque qui vise la chaîne qatarie beIN Sports dont le signal a été détourné par une chaîne pirate installée en Arabie Saoudite. Profitant de l’approche de la Coupe du monde de football, les auteurs du forfait ont souhaité sévir contre l’opérateur qui détient les droits exclusifs de retransmission du tournoi sur l’ensemble de la région MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord).