"Les liaisons dangereuses du Qatar" La Libre Belgique
Analyse du journal belge "La Libre Belgique" qui décrypte les relations entre le Qatar et différents mouvements du monde arabe dont la mouvance des Frères musulmans. Le directeur de L'observatoire du Qatar apporte des éléments de compréhension.
A lire à ce lien : http://www.lalibre.be/actu/international/les-liaisons-dangereuses-du-qatar-59416a96cd702b5fbf27fb6f
59 personnalités dont le cheikh al-Qaradawi et 12 entités dont Qatar Charity accusées de terrorisme par l’Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte
C’est une nouvelle escalade dans la crise que le Golfe connaît depuis lundi 5 juin. Alors que de récents signaux laissaient entrevoir un début d’amélioration, la décision de mettre sur une liste noire de soutien au terrorisme des institutions qataries ou des personnalités de l’émirat est de nature à envenimer la situation.
Le communiqué signé par les quatre Etats ne laisse aucun doute sur la détermination de Riyad, Abou Dhabi, Manama et Le Caire de poursuivre la politique d’endiguement du Qatar. Dans un moment géopolitique où la lutte contre le terrorisme domine l’agenda de toutes les diplomaties, la volonté de mettre au ban le Qatar se trouve renforcé par cette nouvelle accusation. Sur les 59 personnalités visées, plus d’une vingtaine sont soit de nationalité qatarie soit résident dans l’émirat. Pour ce qui est des institutions, sur la douzaine ciblée, cinq d’entre elles correspondent aux plus grandes ONG du Qatar telles que Qatar Charity ou Sheikh Eid al-Thani Charity Foundation. Ces organisations ont la particularité d'être actives dans les territoires frappés par la famine ou la guerre comme les camps de réfugiés Royingas au Bangladesh, la Somalie, la bande de Gaza ou les zones paupérisées d'Afrique sub-saharienne. Ces dernières années, elles se sont aussi particulièrement illustrées dans l'aide aux réfugiés syriens en Turquie, Jordanie et Liban.
Entretien avec Farid Omeir, journaliste, écrivain, spécialiste de l'Egypte
Le cas Mahmoud Hussein ou l'inquiétante dérive de la liberté de la presse en Egypte
Détenu depuis 77 jours en Egypte, le journaliste d’Al Jazeera de nationalité égyptienne Mahmoud Hussein est accusé d’incitation à la subversion après la divulgation de « fausses informations ». Il vient d’être traduit devant le tribunal pénal de Gizeh.
Pour la troisième fois depuis le 20 décembre 2016, jour de son arrestation, Mahmoud Hussein a vu sa détention être prolongée. L’homme aura passé au total 77 jours dans les geôles égyptiennes. Âgé de 51 ans et vivant à Doha depuis 2013, ce reporter riche de plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des médias dont cinq avec la chaîne qatarie, a été arrêté à son arrivée à l’aéroport du Caire où il était venu passer quelques jours de vacances auprès de sa famille. Sa détention devait s’achever une première fois le 4 janvier, puis le 19 janvier ; elle a ensuite été prorogée début février pour permettre à la justice « d’approfondir l’enquête ». Depuis lors, le tribunal traîne quant au prolongement ou non de son incarcération.
Avec la fin de la chaîne Al Arab, quel avenir pour les médias du Golfe?
« Nous avons reçu une notification concernant l'arrêt définitif de la chaîne », a indiqué un employé qui avait été recruté au poste de correspondant du média à Riyad. D'après lui, les responsables d'Al Arab News Channel (plus connu sous son abréviation "Al Arab") ont fait part, dans une note interne, qu'il était temps d'annoncer l'arrêt définitif du projet. Tous les employés de la chaîne ont reçu un courrier électronique envoyé le 6 février du directeur des ressources humaines les informant que « le moment est venu de prendre une décision définitive concernant l'avenir du canal ». Le texte se terminait par la formule « par conséquent et malheureusement, la direction a décidé de cesser son fonctionnement avec un effet immédiat ».
Selon des sources concordantes, une centaine de personnes était encore payée par la chaîne au début du mois. Al Arab qui avait débloqué des moyens financiers importants, comptait en 2015 jusqu'à 280 collaborateurs répartis dans 30 pays.
Le procès de Morsi pour « intelligence avec le Qatar » reporté
Le procès de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi pour "intelligence avec le Qatar" a été reporté au 3 mars, selon une source judiciaire.
Le tribunal du Caire a reporté, mardi 23 février, le procès de Mohamed Morsi au 3 mars prochain. L'ancien président égyptien et dix autres membres de la confrérie des Frères Musulmans sont accusés d'"intelligence avec le Qatar" et d’avoir "livrés des documents confidentiels relevant de la sécurité nationale" aux autorités de Doha. La tenue de ce procès a été ajournée une quinzaine de fois depuis septembre 2014.
Turquie : le Qatar se félicite des résultats, silence des "sionistes arabes" et déception en Israël
Les élections législatives turques qui se sont déroulées dimanche 1er novembre 2015 ont tourné au triomphe pour le parti AKP. La formation du Président Recep Tayyip Erdogan est arrivée en tête des suffrages en raflant la moitié des voix. Elle obtient également la majorité au Parlement avec 316 sièges sur 550.
C'est d'ailleurs le score le plus élevé jamais obtenu par le parti musulman-démocrate. Alors que les sondages prédisaient une élection serrée, l'AKP a rallié plus de 23 millions de bulletins lors d'un scrutin qui a été le théâtre d'une participation record puisque 87% des électeurs se sont déplacés. C'est donc un succès populaire indéniable et une confirmation de la large assise dont le président Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu sont crédités auprès de la population. Rarement dans l’histoire des démocraties, un parti a pu régner avec autant d'assurance sur la scène politique nationale comme le fait l'AKP depuis 13 ans en Turquie.
Egypte: Le tribunal incompétent pour juger l'affaire accusant le Qatar et la Turquie de "soutenir le terrorisme"
Un tribunal égyptien a décidé le 28 septembre dernier qu'il n’était pas compétent pour juger deux plaintes demandant au gouvernement égyptien de désigner la Turquie et le Qatar comme « États soutenant le terrorisme ».
Le célèbre avocat égyptien Samir Sabri avait déposé deux plaintes où il estimait que « tous les crimes commis sur le sol égyptien ont été soutenus par la Turquie et le Qatar », selon le texte de la plainte. Cet avocat accuse ces deux pays « d'abriter l’organisation internationale des Frères Musulmans et les chefs de la confrérie de même qu’ils accueillent sur leur sol une série de chaînes de télévision qui incitent à assassiner les officiers et à incendier les institutions de l’État égyptien ». Il ajoute que ces deux pays refusent d’extrader ces « terroristes » vers l’Egypte. Samir Sabri avait par ailleurs introduit une série de plaintes judiciaires à l’encontre de membres de l’organisation des Frères musulmans.
Les deux journalistes d'Al Jazeera graciés par le président égyptien
Il s’agit là d’une annonce pour le moins inattendue. Les deux journalistes d’Al Jazeera English, Mohamed Fahmy et Bader Mohamed, condamnés à trois ans de prison, ont été graciés par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Le Canadien Mohamed Fahmy et l’Égyptien Bader Mohamed, tous deux journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazeera English, avait été condamnés en appel à trois ans de prison ferme le 29 août dernier. Cette condamnation avait soulevé une réprobation internationale puisqu'elle avait toutes les caractéristiques du musellement de la liberté de la presse. A rebours de cette décision, ce mercredi 23 septembre, dans un geste pour le moins inattendu, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a gracié Mohamed Fahmy et Bader Mohamed ordonnant dans une même décision leur mise en liberté immédiate.
L'ancien président égyptien, Mohamed Morsi, pourrait être exécuté le jour de l'Aïd
L'ancien président tunisien Moncef Marzouki a lancé un appel sur sa page Facebook pour alerter le monde afin de ne pas laisser faire l'exécution de l'ancien chef d'Etat égyptien Mohamed Morsi. Cet appel est notamment adressé au Pape François ainsi qu'au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon.
Cette initiative arrive à un moment où des rumeurs persistantes relayées par la presse anglophone ou arabophone font état de l'imminence d'une mise à mort de l'ex-président égyptien. Plusieurs sites internet dont celui de la chaine Al Jazeera ou le "Middle East Eye" rapportent l'information selon laquelle les autorités du Caire s'apprêteraient à accélérer la procédure de mise à mort de dizaines d'accusés le matin du jour de l'Aïd qui devrait avoir lieu vendredi 17 ou samedi 18 juillet.