52917.HRLe célèbre religieux bahreïni et militant des droits Maytham al-Salman est actuellement en visite à Paris. Démocrate convaincu, celui qui fait aussi partie du Comité des Nations Unies pour la prévention du génocide tire la sonnette d’alarme sur la situation dramatique des libertés fondamentales dans son pays.

C’est incontestablement l’un des visages de ce que beaucoup ont appelé « le printemps bahreïni ». Sillonnant les pays européens pour mettre la lumière sur la condition déplorable des prisonniers politiques dont il estime le nombre à plusieurs milliers (dont des centaines de femmes et d’enfants), Maytham al-Salman a donné plusieurs entretiens à la presse internationale ce jeudi 26 octobre à Paris. Animateur du Bahrein Center for Human Rights (BCHR), une organisation membre de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), l’homme vit en exil en attendant le retour à une certaine stabilité dans une monarchie qui a malheureusement pris ces dernières années un virage autoritaire alarmant.

170627123132 01 tillerson al thani file exlarge 169Dans un entretien à l'agence Bloomberg, Rex Tillerson a reproché aux pays du Golfe de poursuivre l'embargo du Qatar. Cette sortie du responsable américain démontre l'agacement d'une grande partie de l'administration américaine dans la crise qui secoue les États de la région.

Alors que le conflit dans le Golfe va bientôt entamer son cinquième mois, l'administration américaine monte au créneau. Dans un entretien remarqué à l'agence spécialisée dans les questions économiques Bloomberg, le chef du Département d'État a fait des déclarations qui tranchent avec le langage diplomatique.

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photo fournie agence WAM montrant prince heritier Abou Dhabi Mohammed Zayed Al Nahyane president egyptien Abdel Fattah Sissi Abou Dhabi 3 2017 0 729 486Une campagne mondiale de boycott des Émirats arabes unis va simultanément être lancée dans différentes villes d’Europe occidentale. Débutant le 15 octobre, cette initiative vise à dénoncer les agissements des autorités d’Abou Dhabi considérés comme contraires aux droits de l’homme et menaçant l'équilibre régional.

L’information a été révélée il y a quelques semaines sur Twitter. Très actifs sur ce réseau social, plusieurs activistes du monde arabe ont décidé d’entreprendre une action d’envergure afin de dénoncer les agissements des dirigeants d’Abou Dhabi. En tête de leurs griefs se trouve la responsabilité de l’imposant émirat pétrolier dans ce qu’il est convenu d’appeler « la Contre-révolution » dans le monde arabe.

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22195578 354016435037340 2560846778460065409 nVendredi 5 octobre, le prestigieux hôtel Meurice à Paris était l’hôte d’un colloque intitulé « Le Qatar et les coulisses des crises du Moyen-Orient ». S’étalant sur toute la journée et disposant d’importants moyens de traduction, l’événement était organisé par une structure totalement inconnue dirigée par un cercle d’activistes d’origine égyptienne.

Depuis la crise ouverte le 5 juin dans la région du Golfe, pas un jour ne passe sans que les puissants lobbies des deux camps ne s’activent pour rallier l’opinion mondiale à leur cause. Cible des efforts des différents protagonistes, l’Occident, et en premier lieu les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, est aujourd’hui le théâtre de l’offensive d’une myriade de boites de conseils et d’entreprises de relations publiques qui tentent d’approcher les élites politico-médiatiques pour leur servir leur vision du conflit. Mais si ce travail de diplomatie parallèle n’est pas l’apanage des pays du Golfe, il prend avec certains acteurs une proportion industrielle et peut, quand il n’est pas mené avec un minimum de prudence, se retourner contre ses propres initiateurs.

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17415815 21910127Désormais détentrice de 49% de son capital, Qatar Airways souhaite faire de Meridiana la compagnie dominant le ciel aérien italien. Aujourd’hui mal en point, l’entreprise va bénéficier d’une aide financière et logistique du fleuron de l’industrie aéronautique qatarie.

Annoncée le 30 septembre par le patron de Qatar Airways Akbar al-Baker dans un entretien à Reuters, l’opération a consisté en une prise de participation de 49 % dans AQA Holding, nouvelle maison-mère de Meridiana. Cette reprise en main s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’expansion de Qatar Airways. Déjà considérée comme l’une des majors du circuit aérien mondial, la compagnie s’emploie ces derniers temps à prendre des participations dans divers groupes dans le but d’étoffer son portefeuille d’actions et d’augmenter le nombre des liaisons desservies.

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Entretien avec Younès Belfellah, économiste, chercheur et enseignant à l’Université de Lille.

1) Vous êtes un spécialiste des questions économiques relatives au monde arabe. Le récent blocus contre le Qatar a eu pour conséquences des difficultés de plusieurs natures pour Doha. Quelles sont exactement les répercussions économiques et financières pour l’émirat gazier ?

Ce blocus est sans précédent dans la région du Golfe et ses répercussions économiques négatives restent très limitées à l’exception des pertes dues à l’embargo aérien qui dure depuis plus de trois mois. Malgré cette situation malheureuse, on n’enregistre pas un impact fort sur l’économie du Qatar. Ce dernier a réussi à mettre en place une stratégie de crise fondée sur une diplomatie proactive et efficace doublée de mesures économiques vouées à freiner les effets du blocus.

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top 4Le site d'information Middle East Eye (MEE) a consacré une enquête sur la question de la popularité de l'élite dirigeante du Qatar à l'heure de la crise du Golfe. L'Observatoire du Qatar est cité. Extraits : 

DOHA – Sur la corniche, un vent chaud vient caresser les immenses tours de la nouvelle partie de la capitale qatarie. Des voitures imposantes s'agglutinent le long de la côte. Des hommes en dishdasha blanches et des femmes en abaya noires affluent. Il y a de jeunes hommes, des mères de famille, des personnes âgées et des enfants. Voir les Qataris investir ainsi les rues relève du miracle.

DKjrSDIW0AA5PvOLundi 25 septembre, le chef de la diplomatie qatarie a prononcé un discours à l’IFRI (Institut français des relations internationales) lors d'une conférence intitulée "The Gulf crisis : the view from Doha". Devant une assistance nombreuse, Mohamed ben Abderahmane al-Thani a rappelé avec force les principes qui guident la politique de son pays dans la crise qui l’oppose à ses voisins.

L’événement avait été annoncé quelques jours avant par l’IFRI sur son site internet ainsi que sur les réseaux sociaux. Pour la première fois depuis l’éclatement du conflit qui secoue les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le chef de la diplomatie de l’émirat gazier prenait le temps d’échanger pendant une heure et demi avec des journalistes et intellectuels à Paris. La séance était dirigée par Thierry de Montbrial, président de l'IFRI et membre de l'Académie des Sciences morales et politiques.

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SHIEKH TAMIM QATARD'après le journal Le Figaro qui révèle l'information, l'émir du Qatar est attendu ce jeudi dans l'après-midi à Paris où il sera reçu par le président de la République, Emmanuel Macron.

Ce voyage est symbolique dans la mesure où il correspond au premier déplacement à l'étranger pour cheikh Tamim ben Hamad al-Thani depuis le début de la crise du Golfe entamée le 5 juin dernier.

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 VFchCRb 400x400Entretien avec Amélie-Myriam Chelly, docteur en sociologie, chercheure à l'EHESS et spécialiste de l'Iran.

Quelle est la réalité des relations économiques entre le Qatar et l'Iran ? Ces relations remontent à quand exactement et elles concernent quels secteurs majoritairement ?

Les bonnes relations entre l’Iran et le Qatar trouvent évidemment une plus grande visibilité depuis la crise initiée par une mise au ban de Doha par la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite, le 5 juin dernier. Avant cette crise, beaucoup d’accords et d’alliances engageaient déjà les deux pays, les forçant ainsi à des relations cordiales, malgré l’existence de tensions évidentes sur les terrains syrien et irakien, Téhéran et Doha soutenant des factions rivales. Tout d’abord, le Qatar et l’Iran partagent le plus grand gisement de gaz naturel au monde (North Dome / South Pars), ce qui engage les deux États dans une coopération énergétique et industrielle de facto. Par ailleurs, l’entente entre la République islamique et la monarchie qatarie trouve aussi, depuis le pacte 2010, des contours bien définis, en matière de sécurité frontalière et maritime, et précisés par plusieurs protocoles additionnels (2014 et 2015).

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