Sept journalistes d'Al Jazeera introduisent une demande de grâce au président égyptien
Sept journalistes d'Al Jazeera condamnés par contumace pour « terrorisme » en Egypte ont introduit une demande de grâce au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Cette demande intervient une semaine après que deux de leurs confrères, Mohamed Fahmy et Baher Mohamed, aient été graciés. Ils ont été arrêtés en décembre 2013 au Caire avec leur collègue australien Peter Greste et condamnés à 7 ans et 10 ans pour « soutien au terrorisme », « diffusion de fausses informations » et « atteinte à la sécurité nationale ». S’enchaîne alors une longue bataille judiciaire ponctuée d’une douzaine de reports de procès en appel. Et ce, jusqu’au 29 août 2015 où la Cour d’appel du Caire décide de condamner les deux journalistes à une peine de 3 ans de prison ferme. Le 23 septembre dernier, dans une annonce pour le moins inattendue, les deux journalistes d’Al Jazeera English, Mohamed Fahmy et Bader Mohamed ont été graciés par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
La famille du journaliste d’Al Jazeera Mohamed Fahmy crée un fonds pour financer les frais de justice
Ce journaliste égypto-canadien a été condamné par la justice égyptienne à sept ans de prison lors d’une parodie de procès prononcé le 23 juin dernier. Ce jugement a aussi condamné d’autres journalistes de la chaîne comme le correspondant australien Peter Greste (sept ans) et le producteur égyptien Baher Mohamed (dix ans). Arrêtés le 29 décembre 2013, les trois hommes ont été accusés d'avoir appuyé les Frères musulmans et d'avoir fabriqué des images pour miner la sécurité nationale de l'Égypte. Les journalistes ont nié ces accusations en affirmant qu'ils ne faisaient que leur travail. La famille de Mohamed Fahmy se mobilise activement afin de récolter des fonds pour couvrir les frais de justice.