Jassim a commencé sa carrière en 1977 après s'être fait connaître dans le milieu de la scène théâtrale locale naissante. Très tôt, sa carrière a été couronnée de succès grâce à la retransmission de ses émissions à la radio et à la télévision.
Sa dernière représentation théâtrale a été écrite et jouée par l’acteur en novembre 2017 avec un sujet qui avait mis l’accent sur le blocus de son pays. La pièce était à l’affiche du Théâtre National du Qatar où de nombreux citoyens qatariens et expatriés avaient apprécié le spectacle. Il s’agissait, pour lui, d’une « réponse artistique au blocus injuste » imposé à Doha par les pays du Quartet depuis le 5 juin 2017.
Plusieurs personnalités publiques et responsables politiques ont présenté leurs condoléances à la famille de l’artiste.
« Il ne fait aucun doute que la disparition d’Abdul Aziz Jassim aura un impact sur la scène artistique qatarienne et du Golfe, ainsi que dans le cœur des citoyens de la région. Nos sincères condoléances à sa famille et à tous ses proches », a déclaré dans un tweet, le ministre des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdulrahman al-Thani.
De son côté, le ministère de la Culture et des Sports a indiqué dans un communiqué que « la mort de Jassim constituait une perte majeure pour le domaine artistique du pays et de la région. Il a enrichi le mouvement des arts au Qatar tout au long de sa carrière professionnelle tout en restant sincère avec son pays ».
Selon plusieurs observateurs, la mort de l'acteur va créer un grand vide sur la scène artistique du Golfe, ses œuvres ayant touché le cœur de millions de personnes dans la région. Son succès vient du fait qu’il abordait sans relâche les problèmes quotidiens auxquels sont confrontés les gens de la classe moyenne, le tout en défendant leurs droits politiques, économiques et sociaux.
Il a, par ailleurs, participé à un drame musical très célèbre dans le monde arabe « Kulluna Al Kuwait » (Nous sommes tous le Koweït), qui avait été mis en scène par ses soins pour exprimer sa solidarité avec le pays lors de l'invasion irakienne en 1990.
En signe de respect et de deuil, les lumières du Théâtre National du Qatar ont été éteintes dimanche.