Quelle place pour le Qatar dans la géopolitique du gaz ?
Premier exportateur de GNL (Gaz naturel liquéfié) au monde, le Qatar prévoit une lente augmentation de la demande mondiale en gaz en 2017. Cette projection arrive alors que l’émirat s’active pour arracher un accord au sein de l’OPEP afin d’orienter à la hausse un prix du pétrole historiquement bas.
Ces derniers mois, le Qatar n’a pas ménagé ses efforts afin d’obtenir un accord des pays producteurs pour mettre un terme au contre-choc pétrolier qui dure depuis l’été 2014. Alors que le prix du pétrole s’était établi pendant la séquence 2007-2014 à une moyenne de 100 dollars le baril, ce dernier a brusquement chuté depuis deux ans et demi. Cette dégringolade a mis la pression sur les finances des pays producteurs d’hydrocarbures même si les Etats concernés n’ont pas digéré l’impact de la même manière. Si les pétromonarchies comme le Koweït ou le Qatar semblent plus disposées à encaisser la baisse, il n’en va pas de même pour des pays comme le Venezuela, l’Algérie ou le Nigéria dont les équilibres budgétaires sont gravement mis en péril. Même la puissante Arabie Saoudite et le géant russe ont été contraints de prendre des mesures d’austérité drastiques qui peuvent potentiellement déboucher sur des grondes sociales.
Le Qatar et l'Algérie convergent pour une augmentation du prix du pétrole
Le ministre algérien de l’Énergie, Noureddine Boutarfa, s’est rendu lundi 5 septembre à Doha pour y rencontrer son homologue qatarien Mohammed Saleh al-Sada ainsi que le secrétaire général de l’Opep, Muhammed Sanusi Barkindo. Cette visite a permis de faire le point sur la situation du marché pétrolier en prévision de la réunion informelle de l’Opep prévue le 27 septembre à Alger.
Cette rencontre algéro-qatarienne s’inscrit dans le cadre du développement de la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’énergie.
Selon une source diplomatique citée par le quotidien algérien Al Moudjahid, « la réunion tripartite a été consacrée à l’analyse de la situation du marché pétrolier international et à la préparation de la réunion informelle de l’Opep prévue à Alger. Elle vise aussi à parvenir à des solutions consensuelles entre pays producteurs, qui permettraient de stabiliser le marché pétrolier à un niveau de prix acceptable ».
Pétrole: pas d'accord à la réunion de l'OPEP à Doha
De grands producteurs de pétrole, réunis au Qatar, ont échoué dimanche à se mettre d'accord sur un gel de la production pour soutenir des prix en berne sur fond de rivalités entre l'Iran et l'Arabie saoudite.
Une quinzaine de pays membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont les principaux producteurs, Arabie saoudite et Russie, étaient représentés à Doha.