Cette décision fait suite à une vive polémique autour d’une conférence organisée à Doha au cours de laquelle des opposants au gouvernement de Bagdad y étaient conviés ce qui a irrité les autorités irakiennes qui ont décidé de rappeler leur ambassadeur à Doha. L’Irak a par ailleurs accusé le Qatar de « s’ingérer dans ses affaires intérieures ».
Les deux pays ont entretenu des relations diplomatiques orageuses ces dernières années. L’un des épisodes le plus marquant s’est illustré, en mars 2014, par les propos de l’ancien premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, accusant le Qatar et l’Arabie saoudite de « financer le terrorisme dans le monde ».
Signe des temps, en mai dernier, le ministre qatari des Affaires étrangères, Khaled ben Mohamed al-Attiyah était en visite à Bagdad, la première visite de haut niveau depuis la chute de Saddam Hussein en 2003. Celle-ci s’inscrivait dans une volonté de coordonner les efforts des deux pays dans la lutte contre le « terrorisme » et de renforcer leurs relations bilatérales.
Les tensions entre les Etats du Golfe majoritairement sunnites et l’Irak majoritairement chiite se sont assouplies depuis que le premier ministre Haïder Abadi a pris ses fonctions l'année dernière. Malgré ce dégel diplomatique, l’une des pommes de discorde concerne les relations de Bagdad avec Téhéran qui a développé et renforcé son influence en Irak depuis 2003.