« Jaber al-Harmi a présenté sa démission en tant que rédacteur en chef d'Al Sharq à cheikh Thani ben Abdallah al-Thani, président du conseil d'administration du journal, après 12 ans au poste de rédacteur en chef adjoint puis à la rédaction en chef depuis 2008 », a déclaré le quotidien sur son site.
Dans un tweet rédigé en arabe quelques jours plus tôt, al-Harmi avait salué la décision de l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al-Thani d'augmenter les salaires dans le secteur public. « Certains pays ont réduit les salaires de leurs fonctionnaires tandis que le Qatar a annoncé une augmentation des salaires pour ses citoyens. C'est d'abord et avant tout une grâce et une bénédiction de Dieu. L’Etat a consacré la richesse du pays à ses citoyens ». Le tweet litigieux a été largement relayé sur les réseaux sociaux car dépeint comme écorchant les mesures d'austérité prises récemment par les autorités saoudiennes. A la différence de son riche petit voisin, le géant de la péninsule arabique s'est en effet vu contraint à une douloureuse réduction des salaires des fonctionnaires ainsi que des ministres.
Très célèbre dans son pays, Jaber Al-Harmi, âgé de 47 ans, était devenu le premier qatari à être nommé rédacteur en chef d'un journal national (Al Watan). Il a débuté au sein du quotidien Al Sharq en 2004 en tant que rédacteur en chef adjoint avant de devenir rédacteur en chef en 2008. En 2009, il a été nommé parmi les 100 personnes arabes les plus influentes en permettant pour la première fois à un professionnel des médias qataris de rejoindre le palmarès édité par le prestigieux magazine émirati Arabian Business.