La découverte par des scientifiques basés au Qatar de trois nouvelles exoplanètes orbitant autour d'étoiles est le résultat d’une recherche réalisée sous l'égide de la Qatar Foundation. Au delà de son intérêt scientifique, cette avancée fondamentale pour les pays musulmans les réconcilie avec leur histoire et héritage dans un domaine où l'islam, lors de son âge d'or avait, permis des avancées considérables.
Dans son article intitulé « Comment l’érudition islamique a posé les bases de l'astronomie moderne ?» publié sur le célèbre site spécialisé « Astronomy », l'universitaire américaine Shanon Stirone soulignait le rôle éminent des savants musulmans dans le développement de l'astronomie. Elle y passait notamment en revue les découvertes d'astronomes musulmans depuis la période omeyyade en passant par l’ère abbasside jusqu’à celle de l'empire ottoman. Dans son article, l'auteure détaillait les grandes réalisations de célèbres astronomes musulmans comme Ibn Yunus, Abdulrahman al-Sufi, Ibn al-Haytham ou encore Mariam al-Astrulabi.
Evoquant le rôle des savants musulmans dans la recherche contemporaine en astronomie, l'écrivaine relève également le rôle actif du Qatar dans la relance de certains programmes. De même, elle relate sa volonté de remettre la recherche fondamentale au coeur des préoccupations gouvernementales afin d'ériger l'économie de la connaissance comme nouveau paradigme de développement.
Les planètes nouvellement découvertes ont été identifiées par le Qatar Exoplanet Survey (QES). Ce centre de recherche dépendant de l'Institut qatarien de recherche sur l'environnement et l'énergie (QEERI) est lui-même rattaché à l'Université Hamad Bin Khalifa (HBKU). HBKU est une université crée en 2010 par la Fondation du Qatar qui compte 500 étudiants inscrits dans différentes disciplines scientifiques, religieuses ou socio-juridiques.
Le programme de recherche de QES se classe au cinquième rang mondial en termes de nombre de planètes découvertes. A ce jour, l'émirat a découvert au total cinq exoplanètes depuis 2011.