Près de quatre ans plus tard, le bilan est mitigé. Si la fréquentation du lieu a bénéficié d’une belle progression (près d’un million de visiteurs par an) malgré l’onde de choc des attentats de 2015, le bilan financier de l’IMA est toujours sous pression. La faute à des activités, expositions et manifestations dont le coût est mal maîtrisé, l’obligation de travaux de rénovation assez lourds pour garder un bâtiment attractif (notamment grâce à ses légendaires moucharabiehs) et des pays arabes peu réguliers dans leur contribution annuelle.
Néanmoins, en ce qui concerne les travaux de rafraîchissement, la direction de l’IMA pense avoir trouvé ses généreux contributeurs. Le Koweït et le Qatar ont en effet annoncé vouloir prendre en charge les 3 millions destinés à moderniser la bibliothèque dont l'ouverture est prévue à la fin du mois après trois ans de travaux. Le Qatar, encore, et l'Arabie saoudite ont quant à eux décidé de prendre en charge les 3,5 millions nécessaires au renouvellement des moucharabiehs. « Cela s'inscrit dans un plan de rénovation global estimé à 17 millions environ, pour refondre les espaces, rafraîchir la librairie et les bureaux, et créer un pavillon sur le parvis afin d'y héberger un café-restaurant boutique à horizon 2020 », a précisé David Bruckert, secrétaire général de l'IMA à l’attention du journal Les Echos.
Bâtiment phare de la culture arabe de la capitale parisienne, l’IMA est également un espace d’expression où de très nombreuses conférences littéraires sont organisées. Il fêtera cette année sa trentième année.