Depuis quelques jours en effet, des violents combats ont vu le jour entre des factions rebelles regroupées sous la « Brigade de défense de Benghazi » (BDB) et les forces du maréchal Khalifa Haftar, dissident du gouvernement de Tripoli et « homme fort »  de l'est du pays. Ce dernier qui joue sur le ressort de la lutte contre « le terrorisme djihadiste » pour bénéficier du soutien occidental et dont beaucoup pensent qu'il a recyclé les anciens réseaux kadhafistes peut compter sur l'appui militaire direct de pays étrangers comme l'Egypte et les Emirats arabes unis. Néanmoins, son camp a subi un cuisant revers la semaine dernière avec la perte du site de Ras Lanouf qui constitue l'un des principaux terminaux par lequel transite le pétrole libyen.

La déclaration du ministère qatari précise que cette prise de position « est totalement fausse et sans fondement » et qu’elle contient « des allégations trompeuses qui sont contraires aux fondamentaux de la politique étrangère de l'État du Qatar vis-à-vis de l'État libyen et envers tous les pays du monde.» Dénonçant le désordre entretenu par certaines factions sans nommément les citer, le texte conclut que « le Qatar était au premier rang des pays qui ont soutenu le peuple libyen depuis le déclenchement de la révolution en 2011. »

Le célèbre écrivain qatari Jaber al-Harmi a accordé une interview à Al Jazeera au cours de laquelle il a affirmé que « le Qatar continue à soutenir le gouvernement légitime de réconciliation nationale » en ajoutant que le pays avait soutenu les efforts de plusieurs pays arabes en vue d'arriver à un dénouement de la crise, notamment l'accord de Skhirat conclu au Maroc en décembre 2015. Quelques semaines auparavant, le Qatar avait aussi été à la manœuvre en parrainant une médiation entre les tribus Touaregs et Toubous qui s'affrontaient dans le sud-ouest libyen. Comme le rappelle la radio RFI, cette initiative de paix avait été paraphée au Qatar.