Ceci étant, l'autre conséquence de cette annonce a été la brusque augmentation du prix du baril de pétrole. Même si les opérateurs avaient anticipé la déclaration du chef de la Maison-Blanche, il n'en demeure pas moins que les acteurs du marché restent extrêmement soucieux de la suite des choses. Depuis plusieurs semaines, le tarif du brut a augmenté de manière linéaire, dépassant ces derniers jours la barre des 75 dollars pour le baril de Brent, une première depuis 2014.
Cette situation d'une orientation à la hausse du prix du pétrole ne satisfait pas tous les nombreux acteurs impliqués dans le marché mondial de l'or noir. Si les consommateurs des pays importateurs de pétrole commencent à grincer des dents du fait d'une augmentation du prix à la pompe, les Etats producteurs de même que les majors du secteur ne vont pas s'en plaindre. Pour les principautés du Golfe par exemple de même que pour les Etats-Unis dont la production de pétrole (notamment à base de schiste) atteint des sommets, cette tendance est plutôt vue d'un bon oeil car elle permet d'engranger davantage de recettes dues aux exportations.
Mais dans un souci de freiner toute envolée intempestive qui affolerait les marchés, l'Arabie Saoudite a annoncé qu'elle pourrait compenser directement la baisse du brut consécutive aux sanctions américaines contre l'Iran. Le royaume wahhabite qui produit quelques dix millions de barils par jour peut en effet porter sa capacité à douze millions en un temps record.