"L'affaire Khashoggi met l'Arabie saoudite dans une situation diplomatique compliquée" - Radio suisse RTS
Débat sur RFI sur la géopolitique de l'Arabie Saoudite en présence de la journaliste Hala Kodmani et des chercheurs Marc Lavergne et Nabil Ennasri
Dimanche 12 août, l'émission "Géopolitique, le débat" était consacrée à l'Arabie Saoudite. Pendant plus de trente minutes, trois intervenants ont pu décortiquer les ressorts de la politique initiée par le royaume wahhabite à l'heure où le prince Mohamed ben Salman s'accapare tous les pouvoirs.
Invités :
- Hala Kodmani, journaliste à Libération, spécialiste du PO, a publié « Seule dans Raqqa », aux Editions Equateur en 2017
- Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS sur le Moyen-Orient et la Corne de l'Afrique
- Nabil Ennasri, docteur en Sciences politiques, a publié « L’énigme du Qatar » en 2013, aux éditions de l’IRIS.
Tribune de Rony Brauman, Pierre Conesa et Nabil Ennasri sur l'Arabie Saoudite publiée par Libération
Le journal Libération a publié une tribune sur l'Arabie Saoudite signée par trois personnalités dont le directeur de L'Observatoire du Qatar. Ils y dénoncent le manque de clairvoyance de certaines élites françaises sur la prétendue "révolution" qu'entreprendrait le nouveau pouvoir saoudien à l'heure de l'effroyable guerre au Yémen et du durcissement autoritaire à l'oeuvre au sein de la monarchie notamment vis-à-vis des militantes féministes. Cette contribution paraît au lendemain de la réunion en trompe l'oeil tenue à Paris et voulue par l'Elysée et Riyad sur la situation humanitaire au Yémen.
Extrait de la tribune : "Sur le plan régional enfin, est-il utile de rappeler que le régime joue un rôle moteur dans la déstabilisation d’une grande partie du Moyen-Orient ? Le soutien aux groupes islamistes en Syrie commence à se tarir. Mais à Bahreïn, ce sont ses troupes d’occupation qui, depuis sept ans, maintiennent à bout de bras la monarchie sunnite des al-Khalifa qui a failli être renversée par un mouvement populaire exigeant plus de justice sociale. Depuis, la majeure partie de la population de l’archipel vit sous la loi martiale avec arrestations arbitraires, interdiction des partis politiques, blocus total contre les villages «dissidents» et déchéance de nationalité au quotidien… Au Yémen, guerre voulue et déclenchée par MBS alors qu’il était ministre de la Défense, le massacre se poursuit en silence et le pays, après une épidémie de choléra, est menacé par la famine. La situation ne fait aujourd’hui qu’empirer avec l’assaut violent ordonné il y a quelques jours par les troupes saoudiennes et émiriennes sur le port d’al-Hodeida par lequel arrive la majeure partie des importations et de l’aide internationale."
Pour lire l'intégralité de la tribune, c'est à ce lien : http://www.liberation.fr/debats/2018/06/28/arabie-saoudite-une-dictature-acceptable_1662569
Le Qatar finance de nouveaux projets de construction à Gaza
Principal pourvoyeur de fonds pour la reconstruction de l’étroite de bande de terre aux côtés de la Turquie et de l’Iran, le Qatar démontre par cette contribution son souhait de ne pas laisser s’effondrer un territoire au bord de l’implosion.
L’annonce a été faite au cœur de l’enclave palestinienne par l'ambassadeur qatari, Mohamed al-Amadi. Président de la Commission qatarie de la reconstruction de la bande de Gaza, ce dernier a signé mardi 1er mai des accords portant sur trois nouveaux projets d'une valeur globale de cinq millions de dollars.
L'Arabie Saoudite à l'épreuve de Mohamed ben Salman
La situation en Arabie Saoudite s’est brusquement tendue. Samedi 4 novembre, les autorités ont arrêté des dizaines de hautes personnalités dont des ministres et des princes de la famille royale. Décidé au plus haut sommet de l’Etat, ce tour de vis clôt une entreprise de monopolisation du pouvoir par un clan de la dynastie et annonce l’avènement d’une nouvelle ère pour le royaume wahhabite.
La liste des dignitaires mis à pied donne une idée de l’étendue du coup de filet opéré en une soirée. Parmi les plus hauts placés, on trouve d’abord d’éminents représentants de la famille royale comme Met’ab ibn Abdallah qui occupait le poste névralgique de chef de la Garde nationale, ou son frère Turki qui avait été gouverneur de la province de Riyad.