Le Qatar finance de nouveaux projets de construction à Gaza

vendredi, 04 mai 2018 13:34

20140808083756 IMG 1851Principal pourvoyeur de fonds pour la reconstruction de l’étroite de bande de terre aux côtés de la Turquie et de l’Iran, le Qatar démontre par cette contribution son souhait de ne pas laisser s’effondrer un territoire au bord de l’implosion.

L’annonce a été faite au cœur de l’enclave palestinienne par l'ambassadeur qatari, Mohamed al-Amadi. Président de la Commission qatarie de la reconstruction de la bande de Gaza, ce dernier a signé mardi 1er mai des accords portant sur trois nouveaux projets d'une valeur globale de cinq millions de dollars.

Au cours d'une cérémonie organisée par ses services, M. al-Amadi a affirmé « signer aujourd'hui des contrats de nouveaux projets à Gaza d'une valeur de cinq millions de dollars, dont la construction du Centre médical Hamad bin Jassim ».

Ce dernier projet du nom de l’ancien Premier ministre du Qatar surnommé HBJ (dont le dynamisme avait été au cœur de la diplomatie tous azimuts de l’émirat gazier au cours de la décennie 2000) vise à prendre en charge les victimes de paralysie cérébrale. Répondant à un besoin croissant d’une population civile soumise à un blocus implacable, il sera construit sur une surface de quatre mille mètres carrés.

L’enveloppe de Doha servira aussi à aménager le bâtiment du complexe du ministère de la Justice situé dans le centre de la Bande de Gaza. De même, elle a pour objet la rénovation et la fourniture de matériel neuf pour l'école de l'Espoir située dans la nouvelle ville « Cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani », du nom de l’ancien émir du Qatar .

Ce dernier, qui a beaucoup oeuvré pour desserrer l’étau diplomatique et soulager l’asphyxie financière de l’étroite bande de terre dispose d’une réelle popularité auprès de la population gazaouie. En octobre 2012, toute la bande de Gaza avait été recouverte de portraits à son effigie à la faveur de son déplacement historique qui constituait la première visite d’un chef d’Etat arabe dans ce territoire depuis la prise du pouvoir du Hamas à l’été 2007. Ce déplacement avait alors sévèrement été critiqué par Israël qui voyait sa politique de blocus hermétique être battue en brèche par un évènement qui sortait le mouvement islamiste palestinien de son isolement diplomatique.

Le soutien du Qatar à la bande de Gaza tranche avec la politique suivie par les autres pays du Golfe. Depuis de longs mois, un axe Tel Aviv-Le Caire-Riyad-Abou Dhabi s’est installé pour balayer la présence des factions de la résistance au sein du tissu politique palestinien. Cet agenda qualifié par certains observateurs arabes « d’accord du siècle » s’inscrit dans le cadre d’un projet régional de minoration de la cause palestinienne au profit de l’antagonisme avec l’Iran. 

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