Le Qatar finance-t-il le terrorisme ?
La question du financement du terrorisme est au cœur de la crise qui secoue la région du Golfe depuis le 5 juin. Dans l’oeil du cyclone, le Qatar fait l’objet ces dernières années de critiques pointant du doigt sa politique bienveillante envers les groupes sunnites radicaux, notamment Jabhat al-Nousra, la branche syrienne d’al-Qaïda. Sur quoi reposent exactement ces accusations ? Pour clarifier les choses, L'Observatoire du Qatar vous propose cette analyse initialement publiée sur le site orientxxi en apportant des éléments de réponse précis face à cet enjeu crucial des relations internationales.
Depuis la série d’attentats qui a frappé plusieurs pays occidentaux à partir de janvier 2015, nombre d’analystes et de responsables politiques ont cru devoir attribuer la prolifération du terrorisme d’inspiration djihadiste au Qatar. Bien qu’elle même placée régulièrement sur la liste des suspects, l’Arabie saoudite a repris à son compte ce récit pour justifier l’embargo terrestre et aérien et les multiples sanctions mises en oeuvre contre son petit voisin.
Echange de prisonniers entre al-Nosra et le Liban sous l'égide du Qatar
Au Liban, seize militaires détenus par le Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda, depuis août 2014 ont été libérés hier dans le cadre d’un échange parrainé par le Qatar.
En août 2014, une attaque menée conjointement par le Front al-Nosra et l'Organisation de l'Etat islamique (OEI) contre la ville d'Arsal située à la frontière libano-syrienne, avait abouti à la capture d'une vingtaine de soldats et policiers libanais. Seize ont pu être libérés mardi 1er décembre.