Echange de prisonniers entre al-Nosra et le Liban sous l'égide du Qatar‏

jeudi, 03 décembre 2015 21:47

libannosraAu Liban, seize militaires détenus par le Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda, depuis août 2014 ont été libérés hier dans le cadre d’un échange parrainé par le Qatar.

En août 2014, une attaque menée conjointement par le Front al-Nosra et l'Organisation de l'Etat islamique (OEI) contre la ville d'Arsal située à la frontière libano-syrienne, avait abouti à la capture d'une vingtaine de soldats et policiers libanais. Seize ont pu être libérés mardi 1er décembre.

Cet échange avec le Front al-Nosra est l'épilogue de négociations longues et ardues menées par le Liban et le Qatar.

« La médiation qatarie a permis de libérer 16 officiers retenus en otage dans le jurd de Arsal depuis août 2014 contre 25 détenus, dont 17 femmes, et leurs enfants », a indiqué la diplomatie qatarie dans un communiqué. Il est notamment précisé que « la médiation du Qatar a été sollicitée par le gouvernement libanais » tout en ajoutant que « les responsables au sein de l'Etat du Qatar ont déployé des efforts considérables et constants, en collaboration avec la Sûreté générale ».

Al Jazeera a retransmis en direct la libération des soldats libanais confiés à la Croix-Rouge dans la zone frontalière. En échange de la libération des militaires et policiers libanais, 19 personnes, accusées d'actes de terrorisme, ont été libérées dans la région d'Arsal et six autres à Tall, près de Damas, par le régime syrien.

Ce n'est pas la première fois que le Qatar collabore activement à la libération d'otages. L'émirat était déjà à la manœuvre dans plusieurs affaires de ce genre. Qu’il s’agisse des religieuses chrétiennes de Maaloula en Syrie, de pilotes turcs ou des pèlerins chiites du Liban, c’est souvent Doha qui a joué de son influence et de ses relations pour parvenir à des solutions. Nul doute que cette propension à vouloir apparaître comme un acteur ouvrant à davantage de stabilité va être de plus en plus mise en avant et ce, afin de contrer la mauvaise presse dont l’émirat pâtit auprès des opinions occidentales. Dans un contexte régional explosif, cette posture lui permet de renouer avec sa doctrine diplomatique des années 2000 caractérisée par un souci de la médiation.

 

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