Cet échange avec le Front al-Nosra est l'épilogue de négociations longues et ardues menées par le Liban et le Qatar.
« La médiation qatarie a permis de libérer 16 officiers retenus en otage dans le jurd de Arsal depuis août 2014 contre 25 détenus, dont 17 femmes, et leurs enfants », a indiqué la diplomatie qatarie dans un communiqué. Il est notamment précisé que « la médiation du Qatar a été sollicitée par le gouvernement libanais » tout en ajoutant que « les responsables au sein de l'Etat du Qatar ont déployé des efforts considérables et constants, en collaboration avec la Sûreté générale ».
Al Jazeera a retransmis en direct la libération des soldats libanais confiés à la Croix-Rouge dans la zone frontalière. En échange de la libération des militaires et policiers libanais, 19 personnes, accusées d'actes de terrorisme, ont été libérées dans la région d'Arsal et six autres à Tall, près de Damas, par le régime syrien.
Ce n'est pas la première fois que le Qatar collabore activement à la libération d'otages. L'émirat était déjà à la manœuvre dans plusieurs affaires de ce genre. Qu’il s’agisse des religieuses chrétiennes de Maaloula en Syrie, de pilotes turcs ou des pèlerins chiites du Liban, c’est souvent Doha qui a joué de son influence et de ses relations pour parvenir à des solutions. Nul doute que cette propension à vouloir apparaître comme un acteur ouvrant à davantage de stabilité va être de plus en plus mise en avant et ce, afin de contrer la mauvaise presse dont l’émirat pâtit auprès des opinions occidentales. Dans un contexte régional explosif, cette posture lui permet de renouer avec sa doctrine diplomatique des années 2000 caractérisée par un souci de la médiation.