Cette évolution de la situation macro-économique a fait réfléchir un certain nombre d'observateurs qui commencent à mettre en doute la disposition du gouvernement à continuer à dépenser de fortes sommes sur le terrain sportif. La décision de ne pas recruter une star de classe mondiale après le départ de Zlatan Ibrahimovic cet été serait pour eux un indice de ce retrait. Le quotidien L'équipe s'est penché sur cette question et a fait appel à L'Observatoire du Qatar pour avoir l'avis d'un spécialiste.
« Il y a peut-être une volonté de réduire la voilure, avec des dégraissages dans certains ministères ou au sein d’Al-Jazira. Mais pour les éléments stratégiques et les projections de puissance que sont le militaire et le PSG, il n’y a pas de réduction de budget. Le PSG occupe une place centrale pour le Qatar, qui veut être considéré comme une nation qui compte », a ainsi assuré Nabil Ennasri, directeur du site internet.
Comme le rappelait L'Observatoire du Qatar dans un article rédigé au début de l'été, il y a effectivement une volonté des autorités qatariennes de mener des réformes de gouvernance pour baisser le coût de fonctionnement de certaines administrations. Le but affiché est de soulager le budget de l'Etat (qui sera déficitaire pour l'année 2016, une première en quinze ans) mais les secteurs considérés comme stratégiques ne sont pas visés par cette politique. La "diplomatie sportive" du Qatar, pour laquelle le PSG fait office de vitrine mondiale, a donc encore de beaux jours devant elle, surtout dans la perspective de la Coupe du monde 2022 que l'émirat organisera. Et si le Qatar pense qu'à l'été prochain, un joueur de classe mondial serait dans l'intérêt du club et de sa stratégie d'expansion, nul doute qu'il tentera de l'intégrer à son effectif en mettant l'argent nécessaire sur la table.