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Rares sont les écrits qui peuvent dresser un tableau exhaustif de la diplomatie du Qatar. Souvent perçue comme contradictoire, brouillonne voire acrobatique, un nouvel ouvrage vient de paraître et fait le point sur la question. Salutaire.

 

C’est un ouvrage qui vient de sortir et qui comble un vide. Le livre de l’universitaire Jamal Abdallah « As-siyyassa al kharijiyya li dawlat qatar (2013-1995), rawafi’uha wa istratijiyyatiha », « La politique étrangère de l'Etat du Qatar  (1995-2013) : ses objectifs et ses stratégies » est paru lundi 26 mai. Publié par Al Jazeera center for studies à Doha et  l’Arab scientific publishers de Beyrouth., cette contribution fait le point sur ce qui est considéré comme l’une des principales énigmes de la scène diplomatique du Golfe de ces vingt dernières années : comment un pays considéré comme un micro-Etat a pu, en si peu de temps, émerger comme l’un des principaux acteurs politiques du Moyen-Orient ? Publié en arabe, le livre devrait bénéficier d’une traduction en d’autres langues. La carence d’études universitaires sur ce sujet est en effet telle qu’on imagine qu’une mise à disposition de cet écrit dans d’autres langues devrait prochainement être à l’ordre du jour.

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al jazeera pays reutersLe 8e forum d'Al Jazeera Media Network s'est ouvert lundi 26 mai 2014 à l'hôtel Saint Régis de Doha pour une durée de trois jours. Plus de 400 invités provenant de cinquante pays ont assisté à l'évènement. Journalistes, hommes politiques, intellectuels, jeunes blogueurs ou activistes se sont donnés rendez-vous pour échanger sur la thématique : "Dans quelle direction s'oriente le changement en cours dans le monde arabe?".

La rencontre était pilotée pour la première fois par Al Jazeera Center for Studies, le Centre d'Etudes d'Al Jazeera. Créé en 2006, il alimente le groupe médiatique en réflexions sur l’état des sociétés du monde arabe et l’évolution du rapport de forces régional. D’abord focalisé sur le monde arabe, le travail de prospection du Centre s’est progressivement étendu à mesure que le spectre de ces contributeurs s’est élargi.

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tamimhamadLa transition politique que s’apprête à connaître le Qatar, même si elle ne touche pas aux équilibres ni aux fondements du régime, n’est pas dépourvue d’intérêt. Pour la première fois dans l’histoire récente de la région du Golfe, un monarque quitterait le pouvoir de plein gré pour le transmettre à son fils. Si elle venait à se confirmer, cette transition peut s’expliquer par la conjugaison de plusieurs facteurs.

Le premier est l’état de santé de l’émir. Agé de 61 ans, Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani n’a plus cette fougue qui était la sienne lorsqu’il est arrivé au pouvoir en juin 1995. Affaibli par un diabète et une insuffisance rénale, il a subi en 2010 une cure de jouvence qui lui a fait perdre près de 40 kilos. Avec une santé fragile, il sent peut-être le moment de passer le relais. Ce souhait de céder la place est aussi motivé par le sentiment que, après dix-huit ans de règne, l’idée du travail accompli est largement partagée. De micro-Etat anonyme, le Qatar s’est transformé en un acteur qui joue dans la cour des grands.

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