Le magazine hebdomadaire, France Football, dans son édition de mardi 9 décembre, publie le témoignage accusateur de Phaedra Almajid, l'ancienne chargée de communication du comité de la candidature du Qatar 2022. Cette dernière y détaille comment les Qataris auraient tenté d'acheter les voix de trois représentants du football africain. Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA, s’indigne et a vigoureusement réagi mardi soir sur les ondes de RMC.
« C'est une baudruche. Ça n'existe pas. C'est totalement inutile. C'est du sensationnel. Ça n'apporte rien, aucun éclairage nouveau. Ce qui me stupéfait, c’est de voir que c’est présenté comme quelque chose d’exceptionnel. Ce sont des déclarations faites devant la commission d’éthique et cela n’a pas été pris en compte, en raison d’un certain nombre d’incohérences et d’éléments qui ne collaient pas avec sa version. C'est étonnant qu'il n'y ait pas plus de vérifications effectuées ».
Lors de cet entretien, le numéro 2 de la FIFA réaffirme que la Coupe du monde aura bien lieu au Qatar : « Le juge Eckert a dit et redit, via la lecture du rapport Garcia, que pour lui, le processus d’investigation sur l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 est un processus clos. Le juge est le président de la commission d’éthique. C’est celui qui rend la décision finale. A mon niveau, on travaille avec le comité d’organisation local du Qatar depuis 2010 ».
Selon plusieurs observateurs, les propos accusateurs de Phaedra Almajid vis-à-vis du Qatar ne seraient pas crédibles car ils relèveraient plutôt de l'ordre de la revanche personnelle, notamment suite à son licenciement. Elle aurait d'ailleurs avoué cela lors de l’enquête réalisée par le président de la chambre d'instruction du comité d'éthique de la FIFA, Michael Garcia.