Le haut-commissaire aux droits de l’Homme salue les progrès concernant les travailleurs étrangers

dimanche, 24 janvier 2016 13:49

droitsdelhommeLors d’une conférence de presse tenue à Doha le 14 janvier, Zeid Ra’ad al-Hussein a déclaré que « nous sommes totalement convaincus qu’il existe une réelle et authentique volonté de s’attaquer à ces problèmes  ».

 

Au cours d’une visite de deux jours dans l’émirat, al-Hussein a visité le plus grand camp de travailleurs du pays, le Labour City, où il a rencontré certains habitants. Labour City est la plus grande cité du pays destinée à héberger près de 70.000 travailleurs étrangers en vue de la Coupe du monde 2022. Cette cité est constituée de 55 bâtiments comprenant notamment un centre commercial, une clinique et la deuxième plus grande mosquée du Qatar. Les coûts de construction ont été estimés à 750 millions d'euros. L’objectif est de faire taire ces reproches récurrents sur les conditions de travail souvent déplorables de ces travailleurs étrangers. Le Qatar semble avoir pris la mesure du problème.

« Nous avons constaté que des progrès avaient été accomplis par les autorités du Qatar en matière les droits de l’Homme », a expliqué le prince jordanien soulignant avoir « trouvé de réels progrès » à Labour City. « Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de violations. Dans n’importe quelle situation, nous rencontrerions des violations, en dépit des mesures prises par le gouvernement », a-t-il encore ajouté.

Il a aussi exprimé son soutien à la révision de la très décriée loi sur les travailleurs étrangers dont l’application de la nouvelle mouture verra le jour en décembre 2016. La nouvelle réglementation permettra à un travailleur étranger de demander une autorisation de sortie du pays au ministère de l’Intérieur. S’il ne l’obtient pas au bout de trois jours, il aura alors la possibilité de s’adresser à une commission de recours.

Parmi les nouvelles dispositions, il y a aussi la possibilité pour les travailleurs de changer d’employeur au terme de l’échéance du contrat. Selon la loi actuellement en vigueur, l'ouvrier doit quitter le pays à la fin de son contrat et ne peut y revenir que deux ans plus tard, à condition que son ancien employeur n’ait pas d’objection.

Environ 1,8 million d’étrangers travaillent au Qatar, dont un grand nombre provenant du sous-continent indien. Ils représentent plus de 80 % de la population et leur nombre devrait atteindre 2,5 millions d’ici 2020.

 

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