C'est la plus lourde perte du pays depuis son engagement aux côtés de la coalition militaire emmenée par l'Arabie saoudite en mars 2015. En novembre dernier, l'émirat avait déploré la mort d'un premier soldat au Yémen, quelques semaines à peine après avoir décidé d'y déployer un millier de soldats. Ce contingent venait appuyer les forces du Golfe, essentiellement saoudiennes et émiraties qui constituent l'ossature des forces de la coalition dans le pays. Depuis le début des hostilités, plusieurs dizaines de soldats de ces deux pays ont péri dans des affrontements.
Il est encore trop tôt pour dire si cette perte aura des incidences sur la décision du Qatar de revoir sa position en matière d'engagement au Yémen. Cependant, eu égard à la portée stratégique de ce pays dans la géopolitique de la péninsule et des liens forts établis entre Doha et Riyad depuis l'accession au pouvoir du roi Salman en février 2015, il y a peu de chances que le Qatar décide de se retirer du théâtre yéménite.
Selon l'ONU, le conflit a causé la mort de plus de 10 000 victimes dont une part importante de civils.