Visite du roi d'Arabie Saoudite à Doha

mardi, 06 décembre 2016 21:01

tamimsalmanLe roi Salman ben Abdel Aziz al-Saoud effectue une visite officielle au Qatar de deux jours. Arrivé lundi 5 décembre à Doha, il s'était rendu la veille aux Emirats arabes unis. Cette visite s'inscrit dans le cadre d'une tournée dans le Golfe qui amènera le souverain saoudien à Bahreïn et au Koweït. Il ne se rendra pas à Oman en raison de sa proximité avec Téhéran et de son refus de participer à la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yémen. 

Reçu avec les honneurs, le monarque a été accueilli à sa descente d'avion à l'aéroport international Hamad par l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Signe de l'intensité de la visite, une partie de la capitale a été décorée aux couleurs du pays invité et la circulation a été interrompue sur la célèbre Corniche. Les deux chefs d'Etat se sont ensuite rendus au palais princier (Diwan amiri) où ils ont passé en revue divers détachements et assisté à des cérémonies culturelles. Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux a montré le roi Salman effectuer des légers pas de danse traditionnelle devant une assemblée d'hommes habillés selon la coutume bédouine. 

Très attendue, cette visite marque la volonté de l'élite politique saoudienne de resserrer les liens avec les voisins immédiats de la monarchie. Considérée comme l'espace premier de projection de sa puissance, la région du Golfe revêt une importance encore plus évidente dans un contexte régional marqué par la montée des périls. La visite à Doha a précédé le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui se tient à Bahreïn. Crucial, cet évènement doit être le moment, aux yeux des responsables saoudiens, de montrer une unité golfiote face à la triple menace que constitue "l'expansionnisme" iranien, le terrorisme de l'Organisation Etat islamique et la guerre en Syrie.

En plus de ces défis, les Etats du Golfe restent circonspects face à l'arrivé au pouvoir de l'administration de Donald Trump qui succède à une présidence Obama qui aura marqué les esprits par son désengagement des dossiers brûlants du Moyen-Orient.

 

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