Selon le centre de recherche médical américain Cleveland Clinic, l'autisme constitue un « énorme problème » au Qatar, qui a connu une forte augmentation de cas au cours des dernières années. Cette prévalence « étonnamment élevée » est supposée être due à des facteurs génétiques en raison des taux élevés de mariages consanguins, a ainsi constaté le centre dans un document rendu public en février dernier.
De son côté, le Centre médical et de recherche qatari "Sidra" a déclaré début avril qu'il existe désormais de nombreux services cliniques, des groupes de soutien et des programmes scolaires adaptés aux enfants autistes dans l’émirat. Prenant au sérieux le fléau, les autorités ont fourni aux médecins du pays des nouveaux appareils afin de déceler de façon précoce les troubles autistiques chez les enfants en bas âge. Un tel dispositif devrait permettre de traiter plus efficacement la maladie et de proposer une meilleure prise en charge des familles.
Parallèlement, un groupe local « l’Association des Familles d’autistes du Qatar » s’active pour finaliser un Plan national sur l’autisme qui reposerait sur six piliers : la sensibilisation, le dépistage et la reconnaissance précoce, le diagnostic et l’évaluation, les interventions, l'éducation et la transition vers l'adolescence, le passage à l'âge adulte et les personnes âgées.
Les autorités s’activent également dans la sensibilisation de l’autisme à l’étranger. Ce fut le cas par exemple en France en 2016 lorsque l’ancien ambassadeur du Qatar, Mishaal ben Hamad al-Thani, avait offert trois robots à l’association "Autistes sans frontières" permettant ainsi aux autistes d’interagir plus facilement avec leur entourage. « Autistes Sans Frontières » a été créée en janvier 2004 à partir d’un constat simple : l’autisme n’est pas une fatalité. Il est possible d’aider les enfants autistes à progresser, grâce aux thérapies éducatives et comportementales, ce qui facilite leur intégration scolaire en milieu ordinaire.