Après vérification de l’identité des vingt-six personnes, les autorités irakiennes les ont ensuite remis à l’ambassade qatarie à Bagdad puis envoyées à Doha où ils ont été accueillis à l’aéroport par l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. L'opinion qatarie qui suivait de près l'évolution de leur sort a grandement été soulagée et leur arrivée au pays a été célébrée comme un jour de fête nationale.

Selon le quotidien britannique The Guardian, cette libération serait liée à un accord plus large permettant l'évacuation de civils et de combattants de quatre villes assiégées en Syrie au terme duquel le Qatar et l’Iran ont joué un rôle actif. Le journal ajoute qu’une importante rançon a été versée par les autorités de Doha qui poursuit, par cet acte sa politique de médiation dans les crises d'otages qui secouent la région. 

L'ONU s'était à plusieurs fois alarmée de la situation humanitaire dans ces quatre localités et avait prévenu en février dernier que 60 000 personnes étaient en grand danger. La première phase de la plus vaste opération d'évacuation des localités assiégées par les rebelles et le régime s'est achevée vendredi, jour de la libération des otages qataris. Elle concerne plus de 8 000 habitants et combattants pro-régime des localités à majorité chiite de Foua et Kefraya situées au nord du pays, dans la région de Alep. D'un autre côté, 3 000 rebelles et membres de leurs familles, originaires des villes de Zabadani et de Madaya près du Liban ont été exfiltrés de leur bastion qui subissait un siège drastique depuis plus de deux ans. La deuxième phase d’évacuation est prévue début juin.