Celui-ci déclare notamment que « Sa Majesté le Roi a appelé l’ensemble des parties à faire preuve de retenue et de sagesse afin de faire baisser la tension, dépasser cette crise et régler définitivement les causes qui y ont conduit, conformément à l’esprit qui a toujours prévalu au sein du CCG (Conseil de coopération du Golfe) ». Estimant le pays « préoccupé par la détérioration » de la situation, le texte ajoute que Mohamed VI « privilégie une neutralité constructive, qui ne saurait le confiner à l’observation passive d’une escalade inquiétante entre des pays frères. »
Lié aux différents pays du Golfe par des relations bilatérales solides, le Maroc s’est même risqué à proposer ses services pour une mission de réconciliation. « Aussi, et si les parties le souhaitent, le Royaume du Maroc est disposé à offrir ses bons offices en vue de favoriser un dialogue franc et global, sur la base de la non-ingérence dans les affaires intérieures », a ainsi conclu le communiqué. De notre point de vue, cette proposition ne devrait pas être suivie d’effets, l’ensemble des parties portant sur le Koweït la responsabilité d’une médiation dont le contour final devrait être communiqué dans les prochains jours.
L’an dernier, le Maroc avait été l’hôte de prestige du sommet du CCG tenu en avril 2016. Cette présence symbolique était destinée à consolider les liens entre les différentes monarchies du monde arabe. Ces relations au beau fixe s’illustrent notamment par la signature de contrats réguliers en matière de coopération sécuritaire, agricole ou touristique. De même, le territoire du Maroc est très prisé par les émirs du Golfe : le roi Salmane vient souvent en villégiature dans son palais de Tanger en bord de mer tandis que l’émir Tamim du Qatar privilégie le massif montagneux de l’Atlas. L’an dernier, une photo de lui en compagnie de badauds dans la ville d’Ifrane avait fait réagir les réseaux sociaux.