Le Qatar a annoncé mardi 4 juillet son intention d'augmenter de 30% sa capacité de production de gaz naturel liquéfié (GNL). Cette décision inattendue arrive dans un contexte de forte rivalité avec ses voisins. Elle a certainement pour objectif de démontrer que l'indépendance économique du pays est assurée pour de nombreuses années.
Depuis la fin des années 2000, le Qatar s'est hissé comme l'un des plus grands producteurs majeurs de GNL de la planète. Signés sur des délais de long terme (de l'ordre d'une vingtaine d'années), les contrats qui lient l'émirat à ses principaux clients concernent surtout le marché asiatique. Le Japon, la Chine, la Corée du Sud, l'Indonésie ou le Viet-Nam figurent en effet en tête des pays bénéficiaires du gaz qatari dont la production est acheminée sur les cuves des plus grands méthaniers au monde. En Europe, c'est la Grande-Bretagne qui en importe la plus grande quantité.
Le Qatar exploite depuis une vingtaine d'années le champ off-shore North Dome qu'il partage avec l'Iran. Cette poche de gaz est considérée comme le plus grand réservoir de gaz naturel au monde. Le Qatar détient les troisièmes réserves mondiales prouvées (environ 14%) derrière la Russie et l'Iran.
L'augmentation de production annoncée sera effective dans un délai de cinq à sept ans. Elle permettra au Qatar de produire l'équivalent de 6 millions de barils par jour.