Boris Johnson vient d'effectuer une tournée dans la région du Golfe visitant respectivement l'Arabie Saoudite, le Koweit puis le Qatar. Lors de sa rencontre avec son homologue koweitien cheikh Sabah Khaled Al-Sabah, dont le gouvernement est très impliqué pour trouver une issue à la crise, il a exhorté les protagonistes à sortir de l'impasse en mettant un terme au blocus. "Ce que le monde doit voir, c'est une désescalade et des progrès dans la lutte contre le financement du terrorisme dans la région, et des progrès vers la fin de ce blocus", a-t-il notamment déclaré. Insistant sur ce dernier point, il a rappelé que "le blocus est indésirable et nous espérons qu'il y aura une désescalade".
Souhaitant prendre le contre-pied des analyses de certains observateurs qui évoquent le risque d'une guerre, le chef de la diplomatie britannique s'est voulu rassurant en précisant qu'il était "hautement improbable" que la crise évolue en un conflit militaire. "Tous ceux avec qui j'ai parlé ont dit le contraire. Aucune possibilité de confrontation militaire", a-t-il ajouté.
Londres est le deuxième grand pays européen à prendre clairement position en faveur du Qatar dans la crise du Golfe après l'Allemagne. Cette position tranche avec la prudence de la position française qui s'est bornée à appeler les deux parties au dialogue. L'Elysée a récemment fait savoir que l'émir du Qatar était attendu "à la fin de l'été" en France dans le cadre d'une visite officielle qui avait initialement été programmée début juillet.