Trois mois après le début du blocus, le Qatar a émis le souhait de consolider son partenariat avec la France. Longtemps centrée sur le volet militaire, cette coopération bilatérale a ces dernières années pris un accent économique.Saluant la bonne santé de leurs relations, les deux hommes ont précisé qu’ils réfléchissaient aux « moyens de les dynamiser et de les développer ». Coutumier des pays du Golfe qu’il a visités à des dizaines de reprises lorsqu’il occupait le poste de ministre de la Défense au cours du mandat présidentiel précédent, Jean-Yves Le Drian est également un bon connaisseur du Qatar. C’est lui qui a été à la manœuvre dans le dossier Rafale qui a abouti, en mai 2015, à la signature de l’accord portant sur l’achat par le Qatar de 24 appareils de l’avion de combat tricolore.
Réaffirmant le soutien de son pays « à la médiation du Koweït » dans la crise qui l’oppose à son voisin, Mohamed ben Abdel Rahman al-Thani a également « exprimé sa satisfaction concernant la coordination sécuritaire avec les autorités françaises », notamment en matière « d'échange d'informations ». Cette déclaration revêt une grande importance, le ministre souhaitant par ce propos invalider les accusations lancinantes d’une partie de la presse française accusant le Qatar de collusion avec des factions extrémistes.