Très en vue dans la crise du mois de juillet autour de l'affaire des portiques de sécurité installés aux abords de l'esplanade des mosquées, la chaîne paie la manière dont elle a couvert les événements. Gardant pourtant une attitude professionnelle en donnant la parole à des représentants israéliens pour défendre leur point de vue, al-Jazeera a semble-t-il trop eu tendance à montrer au monde la réalité de la brutalité des forces de police de l'Etat hébreu.
Pour arriver à cette fermeture effective, Tel Aviv s'apprête à solliciter la Knesset pour réformer une disposition législative. Il sera alors possible de révoquer les accréditations officielles des journalistes liées à Al Jazeera, qu'il s'agisse du canal arabophone ou de son homologue anglophone. Pour exprimer leur détermination, les autorités penseraient aussi à empêcher la diffusion du signal de la chaîne d’information — ce qui implique les transmissions câblées et satellite.
Preuve de la connivence de plus en plus évidente entre Israël et les pays qui maintiennent un blocus du Qatar, cette décision aurait été prise en accord avec le Quartet anti-Qatar. D'après certains médias Ayoub Kara, ministre israélien des Communications a déclaré que "nous avons fondé notre décision sur les choix faits par les Etats arabes sunnites de fermer les bureaux d’Al Jazeera et interdire leur travail."