Experte en matière d’histoire culturelle du monde musulman, la nouvelle patronne du MAI a à son actif un riche CV. Après un cursus à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’Université de Londres dans les années 1980, elle décroche dix ans plus tard son doctorat en études islamiques et en anthropologie sociale à l’Université Eberhard Karl de Tübingen, en Allemagne.
Au milieu des années 1990, sa renommée dans le domaine académique la pousse à rejoindre le musée d’Art islamique de Berlin en tant que conservatrice en chef adjointe, avant d’en prendre la direction à la fin des années 2000. Parmi ses principaux travaux, Julia Gonnella a entrepris plusieurs recherches archéologiques notamment en Égypte et en Syrie. Elle a également dirigé un programme culturel visant à fouiller la citadelle médiévale d’Alep. Ce projet, long de plus d’une quinzaine d’années, a donné lieu à la publication en 2007 d’un ouvrage titré The Citadel of Aleppo, aux éditions Aga Khan Trust of Culture.
Également spécialisée en art persan, Julia Gonnella aura donc l’honneur de piloter un musée qui recèle l’une des galeries les plus fournies au monde en matière d’art islamique. Inauguré en novembre 2008, l’établissement qui est l’œuvre de l’architecte mondialement connu Ieoh Ming Pei s’est inspiré dans sa conception de la mosquée Ibn Touloun du Caire. Sa construction a coûté la somme de 350 millions de dollars et il figure parmi les sites culturels les plus visités de la région du Golfe.