La tournée asiatique de cheikh Tamim ben Hamad al-Thani a ainsi débuté dimanche 15 octobre en Malaisie. À Kuala Lumpur, l'émir a rencontré son homologue et a participé à plusieurs réunions. Ensemble, ils ont paraphé une dizaine d'accords renforçant la coopération bilatérale notamment dans le secteur universitaire, du tourisme, de la santé et de la formation diplomatique. Accompagné d'une importante délégation et de son ministre des Affaires étrangères, le chef d’État qatari n’a pas tari d’éloges sur la trajectoire de son partenaire qui a longtemps fait partie des « Tigres asiatiques ».
Sur un plan diplomatique, le choix de débuter par la Malaisie répondait à des considérations politiques précises. Poids lourd de la communauté musulmane asiatique, Kuala Lumpur pèse dans les enceintes internationales, notamment celles qui concernent la sphère islamique à l’image de l’Organisation de la coopération islamique qui regroupe les 57 États musulmans de la planète. Preuve de cette prestance, un analyste politique malais a donné un entretien à la chaîne al-Jazeera dans lequel il mentionnait qu’au début de la crise, les pays du blocus ont tenté de faire pression sur le gouvernement pour l’inciter à s’aligner sur l’embargo. Le refus des autorités qui ont préféré une attitude de neutralité et qui appellent au respect du dialogue n’est donc pas fortuit dans la décision de l’émir de faire de Kuala Lumpur la première étape de sa tournée dans la région.
Après cette étape en Malaisie, le chef d’État s’est envolé pour Singapour pour deux jours avant de poursuivre son périple dans d’autres pays du continent. Il doit aussi visiter l'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde.