Habituellement, les sièges de cette assemblée ne sont occupés que par des hommes. Mais pour la première fois dans la courte histoire de ce riche émirat, cet organe comptera dorénavant plusieurs femmes. Les quatre heureuses élues sont Hessa al-Jaber, Aïcha Youssef al-Mannai, Hind Abdelrahmane al-Muftah et Rim al-Mansouri. Occupant déjà de hautes fonctions dans les secteurs politique ou académique (Aicha al-Mannai a par exemple occupé le poste de rectrice de la faculté de Sharia à l’Université du Qatar pendant plusieurs années), cette nomination s’inscrit dans le cadre de réformes libérales prises depuis une vingtaine d’années.
Ces mesures ont permis au Qatar de faire un bond en avant en matière d’émancipation féminine et ce virage modernisateur a été recopié au cours des années 2000 par les différentes monarchies avoisinantes. La dernière décision en date qui illustre ce vent de réforme positif remonte à la décision prise par le roi en Arabie Saoudite et qui donne aux femmes le droit de conduire. L’an dernier, plusieurs femmes avaient aussi été élues pour la première fois au Conseil municipal de Doha. De même, des femmes occupent désormais des postes ministériels dans les autres principautés comme aux Emirats arabes unis.