Les renseignements américains confirment que les Émirats arabes unis sont à l'origine du piratage des sites qataris
Le prestigieux journal américain Washington Post révèle dans son édition du dimanche 16 juillet que le renseignement américain a confirmé que le piratage des sites informatiques qataris qui a eu lieu fin mai avait bien été orchestré par les Émirats arabes unis.
Cette information est centrale pour déterminer les causes d'un incident qui a été le prélude à la crise diplomatique que connaît la région du Golfe depuis le 5 juin.
Après une enquête menée avec le FBI, le Qatar affirme que ce sont des pays voisins qui sont auteurs de l'attaque informatique de QNA
"Nous avons suffisamment de preuves pour les accuser". C'est par ce propos que le procureur général du Qatar, Ali ben Fetais al-Marri a accusé les pays voisins d'être impliqués dans l'attaque informatique qui avait visé fin mai l'agence de presse officielle du pays.
Sa déclaration est tombée mardi 20 juin lors d'une conférence de presse convoquée pour faire un état de l'avancement judiciaire de l'affaire du "hackage de QNA (Qatar New Agency)". Pour le procureur général de l'émirat, il ne fait guère de doute que ce sont des « pays voisins » qui sont à l'origine du piratage. « Nous avons des preuves montrant que des iPhones dans les pays qui nous ont imposé un blocus ont été utilisés dans ce piratage », a-t-il ajouté. Dans l'esprit de M. al-Marri, les pays voisins désignent l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahrein, ceux là mêmes qui sont à l'origine de l'embargo.
Reprise de la guerre froide du Golfe ?
Le Qatar a annoncé mardi dans la nuit que son agence de presse QNA a été piratée par une entité inconnue et qu’un faux communiqué attribué à l’émir avait été diffusé. Ce dernier affirmait que Tamim ben Hamad al-Thani s'était prononcé sur divers sujets sensibles mettant en cause ses voisins du Golfe. Ces fausses déclarations, immédiatement relayées par des médias saoudiens et émiratis, ont provoqué un tollé dans la région où une guerre médiatique bat son plein.
Déjà fragiles, les relations entre le Qatar et certains de ses voisins ne sont pas prêtes de s’améliorer. La cause ? Un obscur épisode de piratage de l’agence de presse officielle du Qatar (Qatar News Agency, QNA) au cours duquel certains acteurs foncièrement opposés à la ligne politique de l’émirat gazier se sont engouffrés. Loin d’être anodine, cette affaire démontre combien les relations à l’intérieur du Conseil de coopération du Golfe (CCG) demeurent, malgré les formules de fraternité d’usage, fortement clivées.
QNA, l’agence de presse officielle victime d’un piratage informatique
Le gouvernement du Qatar a vigoureusement dénoncé le piratage dont son agence de presse officielle, Qatar News Agency (QNA) a été victime dans la nuit de mardi à mercredi. Pour le moment, les autorités affirment ne pas avoir connaissance de « l’entité » responsable du forfait.
L’attaque informatique a eu pour incidence la diffusion d’un faux communiqué attribué à l’émir Tamim ben Hamad al-Thani. Celui-ci aurait tenu des propos suspicieux voire négatifs sur l’état des relations entre son pays et ses voisins ainsi qu’avec l’administration américaine. Après avoir informé que « l’agence de presse du Qatar a été piratée par une entité inconnue », le service de presse gouvernemental a ajouté qu’« un faux communiqué attribué à Son Altesse a été publié ».
Afghanistan : un dialogue de réconciliation s’ouvre à Doha
Des représentants afghans et talibans tiendront deux jours de discussions « de réconciliation » dans la capitale qatarie, Doha. C’est ce qu’a annoncé samedi 2 mai la Qatar News Agency (QNA), l’agence de presse officielle de l’émirat.
Une délégation du gouvernement afghan a rencontré dimanche 3 mai à Doha des représentants des talibans pour participer à une conférence sur la paix de deux jours. L’annonce de ces discussions intervient alors que de violents combats font rages ces dernières semaines dans le nord du pays. Ce lundi encore, un attentat-suicide des talibans a fait au moins un mort et quinze blessés à Kaboul et ce, malgré l’amorce d’un dialogue de « réconciliation ».