La plainte pour "travail forcé" contre Vinci au Qatar classée sans suite par la justice française
La plainte qu'une ONG avait déposée en 2015 contre le géant du BTP Vinci a été classée sans suite par le parquet de Nanterre dans une décision rendue publique mardi 6 février. Ce dénouement clôt un feuilleton judiciaire qui avait mis le groupe français sur la sellette pour "travail forcé".
Très active dans le domaine du respect aux travailleurs et de dénonciation des "crimes économiques", l'ONG Sherpa avait déposé en mars 2015 une plainte contre l'entreprise Vinci Construction Grands Projets et sa filiale QDVC basée au Qatar. Le groupe, qui est l'un des plus actifs dans l'émirat en terme de construction d'infrastructures immobilières, avait été bousculé par une telle démarche, réfutant les accusations de "travail forcé", "recel" et "réduction en servitude" portées contre lui.
Mondial 2022 : Sherpa porte plainte contre Vinci pour travail forcé
Mardi 24 mars 2015, l’association Sherpa dont l'objectif est de protéger et défendre les personnes victimes de crimes économiques, a déposé plainte contre Vinci. L'ONG accuse le géant de la construction français « de travail forcé, réduction en servitude et recel » à l'encontre d’ouvriers migrants du bâtiment au Qatar.
Vinci fait l'objet de graves accusations. Sherpa a donc introduit une plainte pour les infractions de « travail forcé, réduction en servitude, et recel » contre Vinci Construction Grands Projets (VCGP) ainsi que les dirigeants français de sa filiale qatarie, Qatari Diar Vinci Construction (QDVC), commises à l’encontre d’ouvriers migrants travaillant sur leurs chantiers au Qatar. L’organisation affirme avoir menée plusieurs enquêtes de terrain qui concluent sans équivoque à l’utilisation de « menaces diverses pour contraindre une population vulnérable à des conditions de travail et d’hébergement indignes et à une rémunération dérisoire ».