Rached Ghannouchi gagne son procès en diffamation contre l'éditeur de « Qatar, les secrets du coffre-fort »
Accusé d'avoir touché de l'argent du Qatar, le chef du parti tunisien Ennahda a toujours clamé n'avoir jamais rien reçu de l'étranger. En procès contre l'éditeur d'un livre polémique sur le Qatar, Rached Ghannouchi a exprimé sa satisfaction de voir reconnu le caractère diffamatoire de ces allégations par le Tribunal de grande instance de Paris.
La page Facebook du parti politique tunisien Ennahda nous apprend que son leader, Rached Ghannouchi, a obtenu gain de cause suite à son action pour diffamation intenté contre l'éditeur « Michel Lafon ». Celle-ci concernait une plainte relative à de fausses allégations, affirmant que M. Ghannouchi avait reçu une grande somme d'argent du Qatar pour le compte d'Ennahda avant les élections tunisiennes de 2011 et ce, en violation des lois tunisiennes sur le financement des partis. Ces allégations ont été publiées en mars 2013 dans l’ouvrage « Qatar, Les secrets du coffre-fort », coécrit par les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot.
Les 100 millions du Qatar, polémique qui révèle un malaise français
Suspendu le temps de la campagne électorale, le sujet du fonds qatari pour les banlieues est revenu dans l’actualité suite aux récentes précisions apportées par Arnaud Montebourg.
Désormais réorienté pour venir en aide aux « zones déshéritées », ce projet en dit long autant sur la nature des relations que la France de François Hollande souhaite tisser avec le petit émirat que sur la fracture sociale qui ronge une partie de notre territoire national. Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette affaire.
Le projet qatari a changé de nature et d’orientation. Hier « fonds pour les banlieues », il est désormais qualifié par les pouvoirs publics de « fonds franco-qatari » axé sur l’aide aux PME, aux zones déshéritées voire au redressement productif.
Derrière la valse des mots, l’objectif est de gommer toute visée vers les quartiers populaires. Soucieux de son image, le Qatar veut à tout prix éviter de prêter le flanc aux critiques d’un financement obscur de l’islam français et de ses franges radicales.
Rachat du Printemps Haussman : une nouvelle preuve du Soft power qatari
Après le PSG, David Beckham et Zlatan Ibrahimovic, les différents palaces, le rachat du Printemps par les investisseurs en provenance du Qatar s’inscrit en droite ligne de ce soft power qui dicte ses actions à l’international, et notamment en France. Il repose sur trois dimensions :
1. Dimension symbolique
Ce rachat à 100% du Printemps relève d’une stratégie de communication qui voit le Qatar tout faire pour que son nom soit accolé à des endroits, des institutions, des images prestigieuses. Le Printemps, c’est une enseigne de marque qui symbolise le luxe propre à Paris, la capitale de la mode, des arts et de la culture.