Les Rohingyas, la minorité la "plus persécutée au monde" selon l'ONU
Il est à rappeler que la situation des musulmans de Birmanie principalement regroupés sous l'ethnie des Rohingyas est déplorable. Dès l'été 2012, un rapport de l'ONU la qualifiait de "minorité la plus persécutée de la planète". Du monde entier, des voix s'élèvent pour protéger cette population qui manque de tout et qui ne bénéficie pas de l'audience suffisante au niveau international afin de contraindre les autorités birmanes à prendre de réelles mesures pour que cesse cette discrimination institutionnalisée. Représentant environ 4% de la population birmane, ces musulmans sont parfois traités "d'immigrés illégaux", de "chiens", voire de "sous-hommes".
Ces derniers jours, les images de bateaux de réfugiés Rohingyas refoulés des côtes de la Malaisie, de la Thaïlande ou de l'Indonésie avaient également suscité une grande vague d'émotions. Beaucoup ne comprenaient pas comment des Etats musulmans et limitrophes de la Birmanie pouvaient adopter une telle attitude face à des réfugiés qui avaient tout perdu et qui en plus, erraient depuis des semaines en mer.
Des aides régulières des pays du Golfe à destination des Rohingyas
Ce n'est pas la première fois que le Qatar et d'autres pays du Golfe viennent en aide aux réfugiés Rohingyas. En septembre 2012, le cheikh koweitien Nabil Al 'Awadi, un des prédicateurs les plus populaires du Golfe, s'était rendu dans les camps de réfugiés Rohingyas au Bangladesh. Il apportait des vivres et des médicaments affrétés par la Qatar Charity, l'une des plus importantes ONG de l'émirat, ainsi que par d'autres organisations caritatives du Koweit. Son voyage avait aussi pour but de médiatiser la cause de ces réfugiés délaissés par la communauté internationale.