Une transplantation hépatique réussie pour la première fois à l’hôpital Hamad

mercredi, 25 janvier 2017 22:34

hopitalhamadUne équipe de chirurgiens de l'hôpital Hamad de Doha a réussi la première transplantation hépatique qui consiste à remplacer un foie malade par un foie sain d'un donneur vivant.

 Un citoyen égyptien vivant à Doha, Usama Taher Zaid a fait un don partiel de son foie à son oncle en novembre 2016. Le receveur, Ashraf Zaid âgé de 58 ans, a été diagnostiqué avec une cirrhose du foie en 2014 alors qu'il vivait au Qatar. Lorsqu'il a découvert qu'il avait besoin d'une transplantation, il s'est rendu dans son pays natal, l'Égypte, à la recherche d'un donneur, car le foie de son fils n'était pas compatible.

D’Egypte au Qatar, itinéraire d’une histoire pleine d’espoir

Ashraf Zaid a déclaré que lorsqu'il était « en Égypte, j'ai reçu un appel de l'hôpital Hamad pour me dire qu'un donneur a été trouvé et que je devais retourner à Doha. À mon arrivée, j'ai été surpris de découvrir que le donneur était mon neveu. » Ce dernier, Usama Taher Zaid, a répondu de son côté que « l'amour et la compassion que j’ai pour mon oncle, après la mort de mon père, m'avait donné envie de lui redonner la vie ».

Agé de 26 ans Usama a passé environ une semaine à l'hôpital suite à une opération chirurgicale qui a duré huit heures. L'intervention de Zaid a quant à elle duré environ 12 heures et sa convalescence deux semaines. Les deux se sont déroulées avec succès.

Comme le coeur ou les poumons, le foie est un organe vital, pour lequel il n'existe aucune alternative durable. Une greffe hépatique est donc indiquée lorsque le foie n'est plus capable d'assurer son rôle dans la transformation des nutriments et dans l'élimination des substances toxiques. La cause la plus fréquente de défaillance hépatique est la cirrhose, c'est-à-dire la transformation fibreuse du foie. Elle peut être due à une hépatite virale, à l'alcool ou à d'autres toxiques.

Une demande de transplantations en hausse

Le Qatar a amélioré ses infrastructures hospitalières et son offre de transplantation d'organes ces dernières années, dans le but de décourager le tourisme médical à l'étranger.

Actuellement dans l'émirat, les personnes en bonne santé peuvent donner un rein ou une partie du foie (habituellement à destination d’un parent malade). La loi permet aussi le don d'organes après le décès. Poursuivant leurs recherches, des chirurgiens qataris ont pour ambition de procéder dans un avenir proche à des transplantations de pancréas.

L’augmentation du nombre d'habitants dans le pays a pour conséquence une augmentation de la liste d'attente pour les personnes ayant besoin d'une transplantation. Quand on sait les diverses complications pour les patients en attente (dialyse, qualité de vie réduite, visites régulières à l'hôpital etc), on imagine que sans un afflux de donneurs libres, la situation risque d'empirer.

 Le système de don d'organes au Qatar repose sur l'accord signé par les ministres de la santé du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) en 2011. Selon ce texte, tous les résidents des six pays du CCG peuvent accéder aux services de greffe et aux organes donnés à des patients inscrits sur une liste d'attente et ce « sans discrimination de nationalité, de religion, de sexe, d’ethnie ou liée à la situation financière ». L'accord interdit également l'usage d'incitations financières pour le recrutement de donneurs potentiels.

Un aspect particulier du système de l’émirat repose sur le fait que les patients inscrits sur une liste d'attente de transplantation sont autorisés à faire venir au Qatar des membres de leur famille dont l’organe est compatible. Le ministère de la santé qatari prend en charge les frais de déplacements, d’hébergement et de transplantation des donneurs.

 

 

Laissez un commentaire