Le ministre qatari des Affaires étrangères, Khalid ben Mohamed al-Attiyah a déclaré à la presse que les liens entre son pays et l'Arabie saoudite étaient « historiques, solides et s’étendent sur une longue période ».
Il est utile de rappeler que les relations entre les deux capitales n’ont pas toujours été au beau fixe. Le 5 mars 2014, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient rappelé leurs ambassadeurs en poste à Doha. Un geste sans précédent au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG) crée en 1981. Ces trois pays accusaient le Qatar de vouloir déstabiliser la région par son soutien politique, financier et médiatique aux Frères musulmans, notamment égyptiens. En guerre contre la confrérie dont elle redoute l’influence sur son sol, Riyad a inscrit en mars 2014 le mouvement dans la liste des organisations terroristes. Néanmoins, plusieurs observateurs notent un infléchissement de la politique saoudienne vis-à-vis de la confrérie depuis l'arrivée au pouvoir du roi Salman. Celle-ci s'est traduite notamment par les propos tenus par le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud ben Fayçal, qui a déclaré la semaine dernière que: "l'Arabie saoudite n'a pas de problème avec les Frères musulmans".
Les relations entre les deux pays se sont finalement « apaisées » en novembre 2014, suite à une décision prise lors du sommet extraordinaire du Conseil de coopération du Golfe qui s'était tenu dans la capitale saoudienne. Une décision qui s'est matérialisée par le retour des trois ambassadeurs à Doha, après une rupture des relations diplomatiques de plus de huit mois.