Dans un communiqué publié après la visite, le secrétaire américain a d'ailleurs fait l'éloge de l'état de la coopération sécuritaire bilatérale. Le ministère a ainsi « confirmé l'importance de l'aide du Qatar dans la coalition dans la lutte contre Daech, ainsi que le rôle du pays dans le maintien de la stabilité et la sécurité régionales ». Cette affirmation contrebalance les accusations portées par certains groupes Outre-Atlantique (souvent liés à la mouvance pro-israélienne ou pro-Abou Dhabi) qui mettent en doute la sincérité de Doha dans sa lutte contre l'islamisme radical.
L'autre sujet de discussion a été la place de l'Iran dans l'équation régionale. Déçus voire remontés par l'attitude qu'ils jugeaient trop "accommodante" de l'administration Obama envers Téhéran, les pays du Golfe ont accueilli plutôt favorablement le changement de tête à la Maison-Blanche. Qualifiant les activités de l'Iran de "déstabilisatrices", l'administration de Donald Trump semble plus en phase avec une ligne dure ce qui est de nature à rassurer des monarchies apeurées par l'élargissement de la sphère d'influence d'un acteur dont elles se méfient des visées hégémoniques.