Ces déclarations démontrent la permanence du clivage au sein de l'administration américaine. Il est en effet de plus en plus évident que le Pentagone et le Secrétariat d'Etat optent pour une désescalade, ce qui s'oppose à l'intransigeance de Riyad et Abou Dhabi. Avec ces nouvelles déclarations, nul doute que l'administration américaine s'éloigne de plus en plus des accusations de soutien qatari au terrorisme régional.
Washington s'estime "perplexe" face au blocus saoudo-émirien contre le Qatar
mercredi, 21 juin 2017 12:44Dans une allocution prononcée mardi 20 juin, le Département d'Etat a avoué sa "perplexité" face au manque d'explications apportées par l'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe pour justifier l'isolement imposé au Qatar. Cette prise de position accentue le fossé entre les institutions américaines qui jouent l'apaisement et souhaitent clore l'épisode houleux du Golfe et Donald Trump qui reste aligné sur les positions de Riyad et Abou Dhabi.
La déclaration a été prononcée par Heather Nauert, porte-parole de la diplomatie américaine, lors d'une intervention devant la presse. "Maintenant que cela fait plus de deux semaines depuis que le blocus a commencé, nous sommes perplexes face au fait que les Etats du Golfe n'aient pas donné au Qataris ni au public de précisions sur leurs accusations visant le Qatar", a ainsi affirmé Mme Nauert. Ajoutant que "plus le temps passe, plus le doute s'épaissit à propos des actions entreprises par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis", les propos de la responsable américaine ont largement été repris et commentés par la presse qatarie qui y voit un soutien implicite à la position de l'émir.