Simulacre d'élections en Égypte : du triomphe de l’autoritarisme à l’entretien du terrorisme ?
Sans surprise, l’élection présidentielle en Égypte a donné une large victoire au maréchal al-Sissi qui se voit reconduit pour un second mandat. Adoubé par l’Occident, ce simulacre de scrutin ne doit pas faire oublier que le pays s’enfonce dans un avenir des plus incertains.
Il est loin le temps où l’Égypte vivait une période révolutionnaire qui mettait à bas la dictature de Moubarak vieille de trente ans. Il est loin le temps où, en ces journées de janvier/février 2011, le peuple du Caire descendait dans les rues clamer son ras-le-bol de l’autoritarisme et son désir d’écrire une nouvelle page faite d’ouverture démocratique et d’embellie économique.
En présence du député Sébastien Nadot, un colloque sur le Yémen appelle à une commission d’enquête parlementaire sur les ventes d’armes de la France à l’Arabie et aux Emirats
Le colloque sur le Yémen organisé mardi 27 mars à la mairie du IIe arrondissement de Paris a été fort utile. Apportant des éclairages sur les différentes facettes du conflit, l’événement a rassemblé universitaires, journalistes, acteurs humanitaires ainsi qu'un parlementaire.
À l’occasion du troisième anniversaire de la guerre au Yémen, le site Orient XXI a organisé en partenariat avec l’Alliance internationale pour la défense des droits et libertés (AIDL) et l’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) une importante rencontre faisant le point sur un conflit qui a plongé dans le chaos le pays le plus pauvre de la péninsule arabique. Pendant plus de trois heures, une dizaine d’orateurs se sont succédés sur trois tables rondes devant un public nombreux.
Blocus du Qatar : le sommet du Conseil de coopération du Golfe est-il celui de la dernière chance ?
La crise qui secoue la région du Golfe persique entre dans son sixième mois. Alors qu’il y a encore quelques semaines, rien ne permettait d’espérer une amélioration de la situation, l’actualité brûlante du Moyen-Orient qui contraint les différents acteurs à revoir leurs priorités peut potentiellement ouvrir la voie à une détente.
Il est des dates et des événements qui entrent dans l’histoire sous le coup du hasard et le sommet annuel du Conseil de Coopération du Golfe qui s'est tenu mardi 5 décembre dans la capitale du Koweït en fait certainement partie. Alors qu’il a failli ne jamais avoir lieu, son maintien et son inauguration qui se déroule symboliquement le jour où la crise entre dans son sixième mois en fait un moment particulier pour l’histoire de la Péninsule arabique. Rarement en effet, un sommet du CCG n’aura été aussi attendu et rarement aussi, le Golfe n'aura été à ce point au bord de la rupture.
Les pays du blocus maintiennent la pression sur le Qatar et menacent de nouvelles sanctions
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les quatre pays du blocus ont publié un communiqué maintenant la pression sur le Qatar. Ils envisagent la poursuite de l'embargo en le renforçant de prochaines mesures "politiques, légales et économiques".
Il semble désormais assez évident que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est aujourd'hui à l'agonie.
"Crise dans le Golfe : pourquoi la Turquie soutient-elle le Qatar ?"
Article du journal La Croix qui explique les raisons du soutien de la Turquie au Qatar dans l'actuelle crise du Golfe. Avec des éclairages de Jean Marcou et Nabil Ennasri. A lire ici :
A cinq jours de la fin de l’ultimatum, difficile médiation dans la crise du Golfe
Alors que la crise s'installe dans sa troisième semaine, les Etats-Unis s'activent pour trouver une issue. A cinq jours de la fin de l'ultimatum fixé par les auteurs du blocus, le Qatar semble ne pas devoir s’incliner.
Mardi 27 juin, le chef de la diplomatie américaine a appelé les différents acteurs de la crise du Golfe à rester « ouverts à la négociation ». Cette déclaration arrive alors que Rex Tillerson s’est entretenu successivement avec ses homologues saoudien et qatari sans que ces rencontres ne donnent lieu à des avancées majeures.
La stupéfiante liste d’exigences que l’Arabie saoudite, les Emirats, le Bahreïn et l’Egypte adressent au Qatar pour lever le blocus
Vendredi 23 juin, Riyad, Abou Dhabi, Manama et Le Caire ont adressé via le Koweït une surprenante liste de doléances au Qatar dans le but de mettre fin à la crise. Composé de treize points, le texte qui fait figure de demande de capitulation à l’adresse de Doha risque d’envenimer un climat régional de plus en plus critique.
Dans l’ordre, cette liste exige du Qatar les mesures suivantes :
1) La rupture de toute coopération militaire et sécuritaire avec l’Iran en abaissant le niveau des relations et en fermant la représentation diplomatique de Téhéran à Doha.
Washington s'estime "perplexe" face au blocus saoudo-émirien contre le Qatar
Dans une allocution prononcée mardi 20 juin, le Département d'Etat a avoué sa "perplexité" face au manque d'explications apportées par l'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe pour justifier l'isolement imposé au Qatar. Cette prise de position accentue le fossé entre les institutions américaines qui jouent l'apaisement et souhaitent clore l'épisode houleux du Golfe et Donald Trump qui reste aligné sur les positions de Riyad et Abou Dhabi.
La déclaration a été prononcée par Heather Nauert, porte-parole de la diplomatie américaine, lors d'une intervention devant la presse. "Maintenant que cela fait plus de deux semaines depuis que le blocus a commencé, nous sommes perplexes face au fait que les Etats du Golfe n'aient pas donné au Qataris ni au public de précisions sur leurs accusations visant le Qatar", a ainsi affirmé Mme Nauert. Ajoutant que "plus le temps passe, plus le doute s'épaissit à propos des actions entreprises par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis", les propos de la responsable américaine ont largement été repris et commentés par la presse qatarie qui y voit un soutien implicite à la position de l'émir.
Une alliance entre les Emirats arabes unis et Israël contre le Qatar?
Pourquoi les Emirats arabes unis ont classé l’UOIF, Le secours islamique, La ligue des Musulmans de Belgique, l’Union mondiale des Oulémas et bien d’autres structures dans la liste des organisations "terroristes "?
La question a en effet de quoi surprendre. Si on comprend l’intégration des Talibans, de l’Etat islamique ou de Boko Haram dans cette liste, qu’est-ce que vient faire des organisations qui ont pignon sur rue en Occident?