Axant leur propos sur les développements géopolitiques de la situation et sur les perspectives de sortie de crise, chaque intervenant a disposé de 7 minutes de temps de parole. Pour rappeler le contexte historique, plusieurs d'entre eux ont souligné le caractère soudain et agressif du blocus imposé au Qatar par l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l'Egypte depuis près de deux mois.
La seconde table ronde a quant à elle centré son cadre sur la question de la liberté d'information et le refus de la censure. Autour de Clarence RODRIGUEZ (grand reporter et ex correspondante de radio France en Arabie Saoudite), Malik BOUMEDIENNE (professeur de droit international et humanitaire à l'université de Tunis), Karim BAILA (grand reporter et auteur d'un reportage remarqué sur le Qatar intitulé "Le nouvel eldorado des beurs") et une représentante de l'ONG France Terre d'Asile, les réflexions ont tourné autour de ce que la chaine al-Jazeera a pu apporter comme pluralisme démocratique dans l'univers médiatique du monde arabe. Sans nier que cette chaine peut faire l'objet de critiques dans sa ligne éditoriale, les participants ont rappelé l'importance de défendre la liberté de la presse considérée comme l'un des acquis majeurs des libertés fondamentales à travers le monde.
Devant une salle pleine, les tables rondes ont donné lieu à un débat avec le public qui comptait un certain nombre d'ex-responsables gouvernementaux africains ainsi que plusieurs journalistes et élus.
Le colloque a pu s'organiser grâce à la collaboration de la sénatrice et ex-ministre Helene CONWAY-MOURET. Certains orateurs qui avaient donné leur accord pour intervenir au colloque se sont finalement excusés du fait de la surcharge du travail de parlementaire à l'image du député Alexis CORBIERE.
Preuve de l'importance du sujet, les organisateurs ont promis en fin de séance d'organiser le même type d'évènements à la rentrée dans une salle de l'Assemblée nationale.