"Les mesures arbitraires" prises par les pays qui ont décidé du blocus "violent clairement les dispositions et conventions du droit commercial international", estime le communiqué transmis à l'Agence France Presse (AFP) par le ministre qatari de l'Économie, cheikh Ahmed ben Jassem ben Mohamed al-Thani. Dans le même temps, la représentation du Qatar auprès de l'OMC à Genève "a réclamé des consultations formelles avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn". L'émirat envisage de détailler "les violations des diverses conventions placées sous la supervision de l'OMC", ce qui enfreint "les droits non seulement de l'État du Qatar mais aussi de ses partenaires commerciaux".
Avec ce geste, Doha se lance dans une démarche de contournement de l'embargo par la saisine des juridictions et l'appel à la société civile internationale. Dans le même esprit, le pays a interpellé le Rapporteur des Nations unies pour la liberté de religion afin de protester contre les restrictions infligées aux pèlerins qataris dans le cadre du pèlerinage à la Mecque. Il a aussi introduit une plainte auprès de l'Organisation Internationale de l'Aviation Civile pour invalider la fermeture des espaces aériens des pays du blocus à la compagnie Qatar Airways.