Toujours d'après le journal, le mode opératoire aurait constitué dans le recrutement d'agents d'influence pour mettre en doute le sérieux et la solidité des dossiers rivaux et ce, afin de donner l’impression que les autres candidats ne bénéficient pas d'un soutien unanime auprès de la population pour porter le projet de candidature. Or, l’un des critères majeurs pris en compte par l'instance mère du football mondial pour attribuer une Coupe du monde est précisément que ces démarches doivent bénéficier d’un fort soutien des populations locales.
Face à cette nouvelle charge, l'émirat a immédiatement réagi. Par la voix de son comité d’organisation, le Supreme Committee for Delivery & Legacy, il a nié avoir commis de tels forfaits. "Il y a eu une enquête et nous avons fourni toutes les informations relatives à notre candidature" a notamment soutenu l'organisme en ajoutant "avoir respecté scrupuleusement toutes les règles de la Fifa."
Ce n'est pas la première fois que l'émirat gazier fait face à ce genre d'accusations. Pour faire la part des choses et lever les doutes sur les éventuels zones d'ombre qui entourent l'attribution de ce Mondial (qui, pour rappel, a été décidé en même temps que le Mondial en Russie), la FIFA avait fait appel à une commission indépendante dirigée par le procureur Michel Garcia. Après de longs mois d'enquêtes et de procédure, l'instance avait jugé que cette attribution, malgré des imperfections mineures, n'avait pas à être remise en cause. Il est également bon de rappeler que d'après plusieurs experts, une partie de la presse Outre-Manche a régulièrement chargé Doha ces dernières années dans le cadre d'une stratégie de "règlements de compte". Un grand nombre d'acteurs britanniques ont en effet été déçus voire furieux d'avoir perdu l'organisation du Mondial 2018 et, par voie de conséquence, d'avoir été privés des juteuses retombées économiques d'un tel choix.