Derrière la France, le Qatar deuxième investisseur étranger en Tunisie

jeudi, 02 août 2018 22:55

TunsieQatarDe manière générale, l’émirat gazier a augmenté le montant de ses investissements et renforcé ses relations avec les pays du Maghreb. Pays en transition, la Tunisie est l’un de ceux qui a le plus bénéficié de cette embellie.

Le climat général des affaires semble s’éclaircir en Tunisie. Après des années noires de récession et de recul de la croissance du aux soubresauts de la transition post-révolution, le pays se relève progressivement. A l’image du tourisme qui a repris des couleurs depuis l’an dernier, certains clignotants se remettent au vert pour le plus grand bonheur d’une population dont une part non négligeable continue de vivre sous le seuil de pauvreté.

A l’affût des opportunités, le pays compte sur sa stabilisation politique pour démontrer aux investisseurs étrangers que l’ère des incertitudes est révolue. Il est vrai que les dernières élections municipales, saluées par les observateurs étrangers comme étant remarquablement organisées malgré un taux d’abstention record, ont illustré l’arrivée à maturité d’une des démocraties les plus dynamiques du monde musulman.

A cet égard, les chiffres des investissements étrangers (hors énergie) pour le premier trimestre 2018 sont encourageants, marquant une augmentation de 29,2% par rapport à 2017. Citant les chiffres du ministère du Développement économique et des Investissements, certains journaux électroniques tunisiens se sont félicités de cette bonne nouvelle.

La première place de ce classement revient à la France, traditionnel premier partenaire économique du pays. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les autres pays européens ou les voisins du Maghreb qui occupent la deuxième place du podium. Avec un pourcentage d’apport de l’ordre de 16% du total pour le trimestre (contre 23% pour la France), c’est bien le Qatar qui se place derrière l’Hexagone. L’ensemble de ces efforts va permettre de créer quelques 3 000 emplois.

Résolu à venir en aide à l’un des processus démocratiques les plus prometteurs du monde arabe, le Qatar avait déjà fait sensation il y a deux ans lors de la Conférence mondiale des investisseurs destinée à soutenir l’économie tunisienne. S’étant déplacé en personne, l’émir Tamim avait alors promis des investissements de plus d’un milliard de dollars, de loin la somme la plus importante annoncée au cours de l’événement.  

 

 

 

 

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