Série de distinctions
Habituée du podium au cours de la décennie écoulée, Qatar Airways est revenue en pole position puisqu’elle a été couronnée du titre de « meilleure compagnie du monde » à l’occasion de la remise des Skytrax Awards 2017 organisée au du Salon du Bourget. C’est la quatrième fois que l’entreprise reçoit une telle distinction puisqu’elle avait déjà remporté la mise en 2011, 2012 et 2015.
Preuve de son ascension constante, Qatar Airways a remporté d’autres prix importants lors de la cérémonie, dont celui de la « Meilleure Compagnie du Moyen-Orient », la « Meilleure Classe Affaires au Monde » et le « Meilleur Salon de Première Classe ». Quant au hub de Qatar Airways à l’aéroport de Doha-Hamad International, il a été gratifié de cinq étoiles par Skytrax, devenant ainsi l’un des cinq aéroports au monde à recevoir pareille distinction. Devenue l'une des majors du marché, Qatar Airways a transporté l'an dernier plus de 30 millions de passagers à bord d'une flotte composée de près de 200 appareils.
Une marche vers l’avant malgré un contexte régional houleux
Commentant cette réussite, le patron du groupe, le bouillonnant Akbar al-Baker a affirmé dans un communiqué : « Le fait que Qatar Airways soit reconnue Meilleure Compagnie Aérienne au Monde dans un contexte particulièrement difficile, est un réel témoignage de confiance de nos passagers dans notre engagement inébranlable à fournir le meilleur. Ce prix est aussi le reflet de notre travail et de l’implication de chacun des employés de Qatar Airways. Notre reconnaissance aux Skytrax Awards est très importante car les votes sont ceux des voyageurs du monde entier ». Rendant hommage aux dirigeants de son pays et souhaitant élargir la portée de ces distinctions, il a ajouté que « dans ces moments difficiles où nous subissons des interdictions illégales de vols par des procédés d’intimidation, ce prix n’est pas pour moi, ni pour ma compagnie, mais pour mon pays ».
Ces récompenses arrivent en effet à un moment particulièrement tendu dans la région du Golfe. Parmi les secteurs touchés par l’embargo décrété le 5 juin par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn, le domaine aérien est l’un de ceux qui souffrent le plus car le territoire de ces différents pays est totalement interdit pour les appareils de la compagnie. Cette décision impose aux avions de Qatar Airways des détours et allongements de durée de vols coûteux, ce qui grève son équilibre budgétaire. Même si son exercice précédent a été ponctué d’un bénéfice appréciable de près de 500 millions d’euros (en hausse de 22%), il n’est pas certain que, si la crise venait à s’installer dans le temps, le fleuron de l’industrie aéronautique qatarie puisse encaisser durablement le contrecoup d’un boycott unique dans l’histoire de la région du Golfe. Cette perspective est d'autant plus crédible que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis forment les deux plus grands marchés pour la compagnie. La perte d'activités est donc potentiellement « dévastatrice pour le bilan financier de la compagnie qui perdra environ 30 % de son chiffre d'affaires », prédit ainsi l'expert en aviation Kyle Bailey.
Mais malgré ce contexte géopolitique difficile, les dirigeants restent confiants. Signe de son dynamisme, la compagnie prévoit cette année l’ouverture de plus d’une vingtaine de nouvelles destinations (dont Nice en France), la réception de dizaine de nouveaux appareils ainsi que la mise en service d’une nouvelle cabine dénommée QSuite pour les voyageurs en classe affaires.