2018 03 07t161049z 327751141 rc146b7fedb0 rtrmadp 3 britain saudi 0Le site Middle East Eye spécialisé dans les thématiques du Moyen-Orient a récemment jugé bon de traduire en anglais la tribune du directeur de L'Observatoire du Qatar qui portait sur la récente visite du prince héritier saoudien à Londres.

A l'heure où Mohamed ben Salman démarre sa visite aux Etats-Unis, un retour sur son déplacement précédent en Grande-Bretagne permet d'éclairer sur les ressorts de l'opération séduction que l'homme fort de Riyad impulse depuis quelques temps à destination des opinions occidentales.

yemen saudi strikes 2016 1 27 1024x595La situation au Yémen atteint un niveau humanitaire dramatique. Subissant les foudres d'une coalition qui multiplie les bavures, le pays s’enfonce dans un cauchemar dont les principaux bénéficiaires risquent d’être les formations radicales.

La guerre au Yémen vient de passer le cap des 1000 jours. Lancé en mars 2015 à l'instigation de l'Arabie Saoudite, ce conflit devait normalement permettre de rétablir un ordre politique stable dans ce pays qui compte parmi les plus pauvres de la planète. Il n’en a rien été et depuis maintenant près de trois ans, c’est toute la nation yéménite qui paie la facture d’une confrontation dont l’un des enjeux est la rivalité qui oppose Riyad à Téhéran dans la course au leadership régional.

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Mohammad bin Salman Al SaudLa situation en Arabie Saoudite s’est brusquement tendue. Samedi 4 novembre, les autorités ont arrêté des dizaines de hautes personnalités dont des ministres et des princes de la famille royale. Décidé au plus haut sommet de l’Etat, ce tour de vis clôt une entreprise de monopolisation du pouvoir par un clan de la dynastie et annonce l’avènement d’une nouvelle ère pour le royaume wahhabite.

La liste des dignitaires mis à pied donne une idée de l’étendue du coup de filet opéré en une soirée. Parmi les plus hauts placés, on trouve d’abord d’éminents représentants de la famille royale comme Met’ab ibn Abdallah qui occupait le poste névralgique de chef de la Garde nationale, ou son frère Turki qui avait été gouverneur de la province de Riyad.

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maxresdefaultOlivier Da Lage est journaliste et rédacteur en chef à RFI. C'est aussi l'un des meilleurs spécialistes de la région du Golfe. En plus d'avoir séjourné dans cette contrée, il lui a consacré plusieurs ouvrages comme "Ces trente ans qui ébranlèrent le Golfe persique" (Éditions du Cygne, 2011) ou "Géopolitique de l'Arabie Saoudite" (Complexe, 2006). Pour bien saisir les enjeux qui traversent cette région en mouvement, nous vous conseillons de le suivre sur son compte Twitter : @odalage.

1) Quelle interprétation donnez-vous à la purge à laquelle nous assistons en Arabie Saoudite?

A l’évidence, on a assisté samedi à l’avant-dernier acte de la conquête du trône saoudien par Mohammed ben Salman (MBS). Ce jeune prince de 32 ans, fils aîné de la troisième épouse du roi Salman, était pratiquement inconnu jusqu’à la mort du roi Abdallah lorsqu’il n’était "que" le chef de cabinet de son père, gouverneur de Riyadh, puis vice-prince héritier, puis prince héritier. Une fonction cruciale puisque c’est MBS qui décidait qui pouvait voir son père, et quand.

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5211073 6 5986 la commission qui a ordonne les 29bffe3c49d543d962afb1132794c3d0Samedi 4 novembre, l’Arabie Saoudite a vécu une mini-révolution de palais. Dernièrement propulsé au sommet de l’Etat, le jeune prince héritier a limogé des dizaines de hautes personnalités dans une opération « anti-corruption » inédite.

On connaissait l’impétueux Mohamed ben Salman déterminé à sortir son pays du conservatisme social, on découvre désormais le MBS (son surnom tiré de ses initiales) prêt à tout pour monopoliser les centres de pouvoir quitte à mettre en péril les fragiles équilibres au sein de la famille royale. Car ce qui se trame en Arabie Saoudite depuis samedi 4 novembre n’est, ni plus ni moins, qu’un coup de force destiné à liquider toute forme d’opposition en vue d’offrir au prince de trente-deux ans les pleins pouvoirs et de le hisser, dans un avenir relativement proche, à la tête de la couronne princière.

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XVM685d9efe ee5e 11e4 bf2f 155698404512L'émir du Qatar a félicité mercredi 21 juin Mohamed ben Salman en sa qualité de nouveau prince hériter d'Arabie saoudite. Le chef d'Etat a appelé à "des relations fraternelles" malgré la crise profonde qui clive les relations entre les deux pays.
Selon les médias locaux, l'émir Tamim ben Hamad al-Thani a envoyé un message de félicitations à la famille royale saoudienne. Le propos a été adressé au roi Salman "à l'occasion de la nomination du prince Mohammed comme prince héritier" du royaume, a indiqué l'agence officielle qatarie QNA (Qatar News Agency). Malgré la forte tension de ces derniers jours et la rupture des relations bilatérales, le texte exprime l'espoir de voir s'établir des "relations fraternelles entre les deux pays frères".
 
Mohamed ben Salman a été désigné par un décret royal prince héritier à la place de son cousin, le prince Mohamed ben Nayef. Cette désignation illustre la montée en puissance du préféré des enfants du monarque qui devient de facto, l'homme le plus puissant du pays. Cette décision revêt un rôle capital puisqu'à la mort du roi Salman (81 ans), c'est la première fois que l'Arabie Saoudite sera théoriquement dirigée non pas par un enfant direct du fondateur du royaume mais par un de ses petits-fils. Très lié à l'appareil d'Etat américain et émirien et artisan de la manière forte dans l'appréciation des dossiers régionaux, Mohamed ben Salman est aussi l'homme du programme "Vision 2030". Ce projet doit amener l'économie saoudienne à sortir à marche forcée de la dépendance au pétrole. 
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mercredi, 31 mai 2017 09:13

Reprise de la guerre froide du Golfe ?

3f37f2c7 a872 4c57 a924 db0793aef1c0Le Qatar a annoncé mardi dans la nuit que son agence de presse  QNA  a été piratée par une entité inconnue et qu’un faux communiqué attribué à l’émir avait été diffusé. Ce dernier affirmait que Tamim ben Hamad al-Thani s'était prononcé sur divers sujets sensibles mettant en cause ses voisins du Golfe. Ces fausses déclarations, immédiatement relayées par des médias saoudiens et émiratis, ont provoqué un tollé dans la région où une guerre médiatique bat son plein.  

Déjà fragiles, les relations entre le Qatar et certains de ses voisins ne sont pas prêtes de s’améliorer. La cause ? Un obscur épisode de piratage de l’agence de presse officielle du Qatar (Qatar News Agency, QNA) au cours duquel certains acteurs foncièrement opposés à la ligne politique de l’émirat gazier se sont engouffrés. Loin d’être anodine, cette affaire démontre combien les relations à l’intérieur du Conseil de coopération du Golfe (CCG) demeurent, malgré les formules de fraternité d’usage, fortement clivées.

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