qatar 0L'ambassadeur du Qatar en France quitte son poste qu'il occupait depuis de nombreuses années. La réception qu'il donnait à l'occasion de son départ a permis de croiser des acteurs influents de la scène politique et économique française. Décryptage. 

La réception était donnée en ce mardi 12 novembre à l'occasion du départ de l'Ambassadeur du Qatar à Paris. Arrivé en 2003, Mohamed Jaham Al Kuwari était devenu le doyen des ambassadeurs arabes en poste dans la capitale. Il quitte ses fonctions après une décennie qui a vu l'image du Qatar se transformer auprès de l'opinion. De petite pétromonarchie quasiment inconnue du grand public, l'émirat s'est mué en acteur incontournable du paysage médiatique français jusqu'à devenir l'un des sujets les plus traités par certaines gazettes.

BXOHL2kCcAA6QtzC’est une affaire qui fait grand bruit au Qatar et en Israël. Du 20 au 22 octobre, Doha accueillait la cinquième étape du championnat du monde de natation en petit bassin. Ce rendez-vous sportif constitue l’un des très nombreux évènements organisés dans la zone Aspire, véritable ville sportive située en bordure de la bouillonnante capitale qatarie. Comme pour chaque étape, les drapeaux des différentes délégations flottent sur le parvis de l’espace dédié à la compétition. Ils apparaissent également sur les écrans de télévision lorsque les nageurs s’apprêtent à concourir. Jusque-là tout va bien.

Sans titre 13Parmi les États qui ont le plus souffert des brusques changements survenus ces derniers mois au Moyen-Orient se trouve le Qatar. L'abdication de l'émir au profit de son fils a été le prélude à une série de revers qui peuvent laisser croire à un véritable échec pour la diplomatie d'engagement dans laquelle l’émirat avait basculé depuis le milieu des années 2000.

Le premier concerne l'Égypte, pays dans lequel Doha avait massivement investi et qui constituait l'allié diplomatique le plus important dans la région.

La guerre froide du Golfe

jeudi, 04 juillet 2013 02:00

La situation explosive en Egypte n’est plus uniquement le fait d’un affrontement entre partisans et adversaires du président Morsi. Elle est également l’expression d’un clivage très net entre différentes puissances régionales. Parmi celles-ci, le Qatar et les Emirats arabes unis projettent, sur le terrain égyptien, un activisme radicalement opposé tant sur les plans politique, financier que médiatique.

C’est l’une des interrogations qui agitent les observateurs de la politique étrangère du pays : avec l’accession de Cheikh Tamim au poste de chef de l’Etat, va-t-on assister à un infléchissement de la politique étrangère ou le nouvel émir va-t-il marcher dans les pas de son père ? Omniprésent depuis le début des « Printemps arabes », le Qatar joue désormais un rôle majeur dans l’équation stratégique régionale. Néanmoins, son activisme suscite des réserves grandissantes et la passation de pouvoir entre Cheikh Hamad et son fils est l’occasion de faire le point sur les fondamentaux de la diplomatie de l’émirat.

Pour la première fois dans l’histoire du Qatar, un émir a choisi d’abdiquer au profit de son fils. Que signifie ce geste politique ? Succession logique ou réponse à un besoin de changement ?

Cette transition a été pensée depuis plusieurs années. Lors d’un entretien avec le Financial Times en 2010, l’émir du Qatar avait affirmé qu’il préparait déjà son fils à la succession. C’est donc une décision symbolique mais attendue. Prince héritier depuis une dizaine d’années, Cheikh Tamim savait que son heure était proche.
Un certain nombre de raisons explique le passage à l’acte de l’émir : d’une part, Cheikh Hamad n’est plus très jeune et il fait aujourd’hui face à quelques problèmes de santé. D’autre part, il a cette sensation d’avoir mené le pays au terme de la mission qu’il s’était fixée.