Entretien avec l'économiste Younes Belfellah sur l'impact économique du blocus du Qatar
Entretien avec Younès Belfellah, économiste, chercheur et enseignant à l’Université de Lille.
1) Vous êtes un spécialiste des questions économiques relatives au monde arabe. Le récent blocus contre le Qatar a eu pour conséquences des difficultés de plusieurs natures pour Doha. Quelles sont exactement les répercussions économiques et financières pour l’émirat gazier ?
Ce blocus est sans précédent dans la région du Golfe et ses répercussions économiques négatives restent très limitées à l’exception des pertes dues à l’embargo aérien qui dure depuis plus de trois mois. Malgré cette situation malheureuse, on n’enregistre pas un impact fort sur l’économie du Qatar. Ce dernier a réussi à mettre en place une stratégie de crise fondée sur une diplomatie proactive et efficace doublée de mesures économiques vouées à freiner les effets du blocus.
Doha, terre d’accueil de la Journée mondiale du Tourisme
La capitale du Qatar a accueilli mercredi 27 septembre les célébrations officielles de la Journée mondiale du Tourisme. Lancée par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) en 1980, cette journée vise à mettre en relief la valeur sociale du tourisme et son importance dans le développement des nations.
L’édition 2017 a donc eu lieu au Qatar. Elle s’est tenue en présence de nombreuses délégations et était placée sous le thème "Le tourisme durable : un instrument au service du développement". Soutenue par l’Autorité du tourisme du Qatar (QTA), cette édition a pris place dans un contexte régional tendu eu égard au blocus dont le l'émirat gazier fait l’objet depuis le 5 juin dernier. Certains auraient pu s’interroger sur la pertinence d’un tel choix mais il faut rappeler que la décision de fixer la journée à Doha remonte à la 21ème session de l’Assemblée générale de l’OMT qui s’est tenue à Medellín (Colombie) en septembre 2015.
« Une attaque contre la souveraineté du Qatar » : les Qataris unis face au blocus - Dans Middle East Eye
Le site d'information Middle East Eye (MEE) a consacré une enquête sur la question de la popularité de l'élite dirigeante du Qatar à l'heure de la crise du Golfe. L'Observatoire du Qatar est cité. Extraits :
DOHA – Sur la corniche, un vent chaud vient caresser les immenses tours de la nouvelle partie de la capitale qatarie. Des voitures imposantes s'agglutinent le long de la côte. Des hommes en dishdasha blanches et des femmes en abaya noires affluent. Il y a de jeunes hommes, des mères de famille, des personnes âgées et des enfants. Voir les Qataris investir ainsi les rues relève du miracle.
Que retenir du discours du ministre des Affaires étrangères qatari à l’IFRI ?
Lundi 25 septembre, le chef de la diplomatie qatarie a prononcé un discours à l’IFRI (Institut français des relations internationales) lors d'une conférence intitulée "The Gulf crisis : the view from Doha". Devant une assistance nombreuse, Mohamed ben Abderahmane al-Thani a rappelé avec force les principes qui guident la politique de son pays dans la crise qui l’oppose à ses voisins.
L’événement avait été annoncé quelques jours avant par l’IFRI sur son site internet ainsi que sur les réseaux sociaux. Pour la première fois depuis l’éclatement du conflit qui secoue les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le chef de la diplomatie de l’émirat gazier prenait le temps d’échanger pendant une heure et demi avec des journalistes et intellectuels à Paris. La séance était dirigée par Thierry de Montbrial, président de l'IFRI et membre de l'Académie des Sciences morales et politiques.
L'Observatoire du Qatar dans BFM TV
Le Directeur de L'Observatoire du Qatar est intervenu dans le cadre d'un reportage que la chaine d'information BFM TV a réalisé suite à la visite de l'émir du Qatar à Paris. À cette occasion, le chef d'État a rencontré Emmanuel Macron qui a déclaré que la France s'opposait "au blocus contre les populations civiles du Qatar". Extraits :
Le monarque de 37 ans, au pouvoir depuis juin 2013 après l'abdication de son père, l'émir Hamad Ben Khalifa Al Thani, avait été reçu à plusieurs reprises à l'Elysée par François Hollande. Mais c'est la première fois qu'il rencontre le nouveau président français Emmanuel Macron.
L'émir du Qatar attendu à Paris et en Turquie ce jeudi
D'après le journal Le Figaro qui révèle l'information, l'émir du Qatar est attendu ce jeudi dans l'après-midi à Paris où il sera reçu par le président de la République, Emmanuel Macron.
Ce voyage est symbolique dans la mesure où il correspond au premier déplacement à l'étranger pour cheikh Tamim ben Hamad al-Thani depuis le début de la crise du Golfe entamée le 5 juin dernier.
L'Observatoire du Qatar cité dans le journal Le Monde sur la stratégie du Qatar autour du PSG
Le directeur de L'Observatoire du Qatar a été cité dans l'analyse que propose le journal Le Monde à propos de la stratégie sportive du Qatar autour du PSG. Extraits :
"Neymar sert aussi de police d’assurance en vue du Mondial 2022, organisé au Qatar. A cinq ans du match d’ouverture de « son » Mondial, l’équipe nationale n’a toujours pas décollé. Jeudi 31 août, elle a même été écartée par la Syrie (1-3), nation en lambeaux, de la qualification pour l’édition de 2018 en Russie. Le Qatar, déjà « plombé » par les soupçons de corruption qui entachent depuis plusieurs années l’attribution de cette compétition, sera ainsi le premier pays de l’histoire du football à n’avoir jamais disputé de Coupe du monde avant d’en accueillir une.
Crise du Golfe : pourquoi le Koweït perd patience
L'émir du Koweït a débuté une visite officielle aux États-Unis jeudi 7 septembre. Ce déplacement qui s'inscrivait dans le cadre d'un renforcement des relations bilatérales fut l’occasion pour le monarque de tenir des propos qui esquissent un basculement de la position de l’émirat dans la crise qui secoue la région du Golfe depuis plus de trois mois.
Le conflit qui oppose le Qatar à ses voisins est en passe de dépasser les 100 jours et tout porte à croire qu’il risque de s’installer dans la durée. Du côté des pays du blocus, la sensation d’avoir perdu la bataille de l’image et de faire face à une résistance aussi coriace qu’inattendue n’a fait qu'enflammer les esprits. Preuve de cette tension, une récente chanson où de grands noms de la scène musicale saoudienne et irakienne est devenue virale du fait des menaces à l’encontre du Qatar qu’elle contenait.
Alors que la Turquie et le Qatar se mobilisent pour les Rohingyas, l’Arabie Saoudite se tait
Alors que la situation des Rohingyas continue à s'aggraver, la Turquie et le Qatar font partie des seuls pays musulmans qui sont montés au créneau pour dénoncer le calvaire que vit cette minorité musulmane. De son côté, l'Arabie Saoudite qui continue de se présenter comme la gardienne des Lieux Saints et la dépositaire du message de l'islam, se mure dans un silence que de nombreux musulmans à travers le monde condamnent.
Le drame que connaît la population Rohingya en Birmanie date depuis de nombreuses années. Mais ces derniers jours, la situation de cette minorité a connu une grave détérioration. Des dizaines de milliers de civils ont ainsi été contraints à quitter leurs domiciles et à se réfugier dans des camps de fortune à l'intérieur du pays ou au Bangladesh, pays voisin. L'armée ainsi que des moines extrémistes bouddhistes multiplient les exactions à l'encontre de cette population que l'ONU a qualifiée en 2013 de « minorité la plus persécutée de la planète ».
Dans So Foot : "Qatar Chine : deux sélections qui riment avec désillusion"
Le directeur de L'Observatoire du Qatar est revenu dans un article paru sur le site So Foot sur les conséquences de l'élimination du Qatar pour la qualification au Mondial 2018 en Russie.
Mécènes tout-puissants du football de club, Qataris et Chinois ont aussi largement investi pour améliorer la compétitivité de leur sélection respective. Pourtant, aucune des deux nations ne devrait se qualifier pour le Mondial russe. Un revers majeur, pour Doha comme pour Pékin.
Les chiffres ont quelque chose de vertigineux. Plus de 400 millions sur la table pour s’offrir les services de Neymar et Mbappé côté qatari. Près de 200 millions d’euros investis pour l'AC Milan, mais surtout une Chinese Super League boostée à coups de salaires et de transferts faramineux, côté chinois. Les derniers mercatos ont été en grande partie rythmés par Doha et la Chine. De quoi mettre sur le devant de la scène les clubs bénéficiaires de ces généreuses donations, et leurs nouveaux mécènes avec eux. Mais cette réussite financière et médiatique reste néanmoins très éloignée de la réalité des sélections qatarie et chinoise, qui ne devraient pas voir le Mondial 2018.