L’ouléma Maytham al-Salman appelle à ne pas oublier le printemps bahreïni
Le célèbre religieux bahreïni et militant des droits Maytham al-Salman est actuellement en visite à Paris. Démocrate convaincu, celui qui fait aussi partie du Comité des Nations Unies pour la prévention du génocide tire la sonnette d’alarme sur la situation dramatique des libertés fondamentales dans son pays.
C’est incontestablement l’un des visages de ce que beaucoup ont appelé « le printemps bahreïni ». Sillonnant les pays européens pour mettre la lumière sur la condition déplorable des prisonniers politiques dont il estime le nombre à plusieurs milliers (dont des centaines de femmes et d’enfants), Maytham al-Salman a donné plusieurs entretiens à la presse internationale ce jeudi 26 octobre à Paris. Animateur du Bahrein Center for Human Rights (BCHR), une organisation membre de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), l’homme vit en exil en attendant le retour à une certaine stabilité dans une monarchie qui a malheureusement pris ces dernières années un virage autoritaire alarmant.
Un événement pour la paix à Paris qui dénonce le blocus du Qatar
L’association « Les amis du Qatar en France » a organisé un événement au Parc André Citroen à Paris pour manifester sa volonté de soutenir les victimes civiles qui subissent de plein fouet les effets de l’embargo décrété il y a quelques mois contre le Qatar.
Quelques dizaines de personnes se sont ainsi rassemblées dans cette place de la capitale française. Leurs mots d’ordre étaient tous orientés vers une même exigence : la volonté de préserver la paix et la stabilité de la région, ce qui passe nécessairement par une baisse des tensions entre les émirats du Golfe.
Visite d’al-Sissi : un "Pinochet arabe" que la France devrait avoir honte d'accueillir
Le maréchal Abdel Fettah al-Sissi effectue en ce moment une visite officielle en France. Déjà reçu par Emmanuel Macron, il a des entretiens prévus avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Même s’il est logique que la France traite avec l’ensemble des pays du monde, la situation tragique des droits de l’homme en Egypte pose tout de même de sérieuses questions quant au sens de ce déplacement.
Le déjeuner de travail qu’a offert le président français à son homologue devait permettre, selon les termes de l’Elysée, « d'évoquer les sujets d'intérêts communs comme les crises régionales et la lutte contre le terrorisme, mais également la situation des droits de l'homme à laquelle la France est particulièrement attentive ». On aimerait croire le communiqué de la présidence française mais tout porte à croire que la question des libertés risque d’être le parent pauvre du voyage d’un chef d’Etat qui est arrivé au pouvoir suite à un coup d’Etat militaire.
L'élection à l'UNESCO, un rendez-vous raté avec l'histoire (tribune sur le site de Middle East Eye)
Le récent scrutin pour la désignation du nouveau directeur général de l’UNESCO n’a pas fait qu’étaler la profondeur du clivage interarabe. Avec le choix d’une diplomate française, l’idée d’une forme de monopole des hautes fonctions internationales d'une certaine élite sort renforcée.
À ceux qui appelaient de leurs voeux une réforme des grandes institutions internationales, la nouvelle élection à la direction de l’UNESCO n’offre malheureusement pas un motif de satisfaction. Marginalisé depuis des décennies, le monde arabe attendait en effet son tour et, dans les couloirs de l’organisation, le sentiment général était qu’après le double mandat de la Bulgare Irina Bokova, le poste ne pouvait revenir, pour un troisième mandat, à un représentant du continent européen.
L’exposition « Les droits de l’homme dans la culture musulmane » à l’honneur à Madrid
C’est un événement suffisamment rare pour s’en faire l’écho. Le Comité national des droits de l’homme du Qatar (CNDDH) a inauguré à Madrid une exposition sur les droits de l’homme dans la culture musulmane. Agrémentée d’une vingtaine de tableaux, l’initiative répond à un besoin de mettre en valeur les dénominateurs communs des différentes civilisations qui composent l’humanité.
Droits de l’homme et islam. Deux termes qui parfois s’opposent dans l’imaginaire de certains mais dont on sous-estime le lien et la filiation. C’est pour combler ce déficit de compréhension qu’a vu le jour l’activité lancée dans la capitale espagnole ce vendredi 20 octobre. En présence de nombreux ambassadeurs de pays arabes, la manifestation culturelle a souhaité mettre à l’honneur la contribution de l’éthique islamique dans l’éclosion, à travers l’histoire, de la préoccupation de la défense des droits humains.
Rex Tillerson dénonce le maintien du blocus du Qatar
Dans un entretien à l'agence Bloomberg, Rex Tillerson a reproché aux pays du Golfe de poursuivre l'embargo du Qatar. Cette sortie du responsable américain démontre l'agacement d'une grande partie de l'administration américaine dans la crise qui secoue les États de la région.
Alors que le conflit dans le Golfe va bientôt entamer son cinquième mois, l'administration américaine monte au créneau. Dans un entretien remarqué à l'agence spécialisée dans les questions économiques Bloomberg, le chef du Département d'État a fait des déclarations qui tranchent avec le langage diplomatique.
Le Qatar et la Turquie dépêchent une aide humanitaire d'urgence pour la Somalie
Suite à l'effroyable attentat qui a frappé la capitale somalienne, plusieurs pays ont apporté une aide humanitaire d'urgence. Parmi les plus rapides, la Turquie et le Qatar ont envoyé des avions remplis de vivres ou spécialisés dans le traitement des urgences médicales. Des dizaines de blessés seront également envoyés à Doha et Ankara pour bénéficier d'une prise en charge.
Le terrible acte terroriste qui a durement touché Mogadiscio est entré dans l'histoire comme le pire attentat de l'histoire du pays. Dimanche 15 octobre, un camion piégé a soufflé un quartier de la capitale causant la mort de plus de 300 personnes et suscitant des centaines de blessés dont un nombre important de blessés graves. L'endroit visé, le carrefour K5, constitue l'un des secteurs les plus fréquentés de la ville ce qui indique que les responsables de l'attentat avaient pour but de faire un nombre maximal de victimes.
Fatma Samoura, numéro 2 de la FIFA, confirme que le Mondial 2022 aura bien lieu au Qatar
Fatma Samoura, actuel numéro deux de la FIFA, a confirmé dans un entretien à l'AFP que le Mondial 2022 se déroulera bien au Qatar. Cette déclaration arrive en pleine affaire judiciaire qui vise Nasser al-Khelaïfi et l'ancien secrétaire général de l'organisation mère du football mondial, Jerôme Valcke.
Les propos de MMe Samoura ont le mérite de la clarté. Interrogée sur les répercussions éventuelles de l'affaire sur-médiatisée autour du président du PSG, elle a répondu : "J'espère que les enquêtes en cours ne vont pas perturber l'organisation de cette Coupe du monde. Les Coupes du monde, comme vous le savez, ce sont les fleurons des compétitions de la Fifa et on ne peut pas se permettre, maintenant que notre structure devient beaucoup plus crédible, de mettre en péril ces compétitions. Idem pour le Qatar. L'organisation de la compétition leur a été attribuée depuis 2010, bien avant l'arrivée du nouveau +leadership+, et nous faisons en sorte que les conditions idoines soient mises en place pour pouvoir organiser cette compétition dans les meilleures conditions."
Après la Malaisie, l'émir du Qatar en visite à Singapour
L'émir du Qatar effectue en ce moment une visite dans plusieurs pays d'Asie. Cette tournée s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre Doha et certains pays du continent qui constituent des débouchés majeurs de l'activité gazière de l’émirat.
C'est la deuxième tournée internationale que réalise le souverain qatari depuis le début de la crise du Golfe ouverte le 5 juin dernier. Après son déplacement dans les pays occidentaux en septembre où il a visité successivement l'Allemagne, la France et les États-Unis, le jeune chef d'État a opté cette fois pour un déplacement de plusieurs journées en Asie. Alors que la tension avec les voisins du Golfe semble s'éterniser, l'objectif de Doha est de démontrer sa capacité à résister pour une longue période.
Comment les pays du blocus ont empêché un candidat du monde arabe d'être élu à la tête de l'UNESCO
L'élection à la tête de l'Unesco s'est finalement conclue par une victoire de la Française Audrey Azoulay. Malgré la satisfaction de voir une femme désignée une nouvelle fois à la tête de l'organisation, ce scrutin a surtout illustré les dysfonctionnements d'un ordre international dont le renouvellement fait désormais figure d'urgence.
Au départ, ils étaient huit. Du Guatemala au Viêt-Nam en passant par la Chine et le Liban, huit pays avaient comme rêve de voir leur représentant occuper le poste tant convoité de directeur général de l'Unesco. Néanmoins, si certains savaient que leur démarche n'avait aucune chance d'aboutir, l'inverse était bien réel pour les prétendants des pays arabes. Car selon la coutume de la "rotation géographique", la fonction de patron de l'institution sise place de Fontenoy dans le VIIe arrondissement à Paris devait cette fois-ci échoir, pour la première fois depuis 1945, à un diplomate du Machrek.